Critiques de livres (accès libre)
N° 939 | Le 3 septembre 2009 | Jacques Trémintin

L’échec scolaire des enfants de migrants
Les statistiques le démontrent clairement : les enfants de migrants rencontrent plus de difficultés à l’école que ceux ayant des parents non immigrés. Plus qu’ailleurs on y trouve des troubles de l’attention, de la mémorisation, du raisonnement, de la concentration, de la capacité de synthèse et du potentiel d’écoute. L’auteure nous propose ici une démonstration implacable des causes de ces dysfonctionnements. Elle commence par rappeler que si l’échec scolaire marque l’incapacité d’un individu à acquérir (...)
N° 937-938 | Le 16 juillet 2009 | Patricia Delage

Une société de surveillance ?
Les nouveaux modes d’information et de communication ont envahi le monde. Ils facilitent le quotidien, rendent parfois possible l’impossible pour des personnes soit âgées soit handicapées ou malades. À partir de ce constat du tout voir, tout savoir voire tout contrôler, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a alerté sur les risques de création d’une société de surveillance. Ces différents moyens s’interconnectent et chacun est susceptible d’être « tracé » de manière quasi (...)
N° 937-938 | Le 16 juillet 2009 | Jacques Trémintin

Les dangers de la télé pour les bébés
Serge Tisseron est l’initiateur d’une pétition soutenue pas 30 000 usagers, appelant à se mobiliser contre la télévision destinée aux enfants de moins de trois ans. Il nous propose ici un argumentaire des plus édifiants sur ces chaînes comme « Baby first » ou « Baby TV » qui prétendent jouer un rôle à la fois d’éveil et de médiateur tranquillisant, mais qui s’avèrent en réalité des plus dangereuses. Ce n’est pas la télévision en tant que telle qui est stigmatisée, car elle peut s’avérer à la fois un excellent (...)
N° 937-938 | Le 16 juillet 2009 | Jacques Trémintin

S’ennuyer, quel bonheur !
Si notre société a appris à chasser et à redouter l’ennui, c’est sans doute en raison de sa quête de satisfaction instantanée d’efficacité et de productivité qui exclut tout temps mort. Mais cela n’a pas toujours été ainsi : après la peine de mort, la sanction la plus lourde fut longtemps les travaux forcés. C’est aujourd’hui l’incarcération à perpétuité en un lieu où l’on n’a d’autres perspectives que d’attendre, sans rien faire. Les vertus de la morosité, les merveilles du farniente, l’extase de la rêverie, tant (...)
N° 936 | Le 9 juillet 2009 | Joseph Rouzel

La mort du père dans le travail social
Un certain nombre d’ouvrages actuels s’inquiètent de la mort du père. Marc Zerbib qui a été travailleur social, aujourd’hui président d’une association qui accueille des jeunes (ASE et justice), écrit ici à partir de cette expérience professionnelle, tout en prenant pour socle, comme psychanalyste, l’enseignement de Jacques Lacan. Il est vrai que Lacan fut un pionnier pour s’inquiéter du déclin de l’imago paternelle, dès 1938. Du déclin à la mort, soutient Marc Zerbib, il n’y a qu’un pas et les effets en (...)
N° 936 | Le 9 juillet 2009 | Jacques Trémintin

Peut-on vraiment choisir sa mort ?
Médecin réanimateur et directeur du service de soins palliatifs de l’hôpital de Puteaux, Bernard Devalois nous propose ici un ouvrage précieux, pour mieux comprendre les opposants à l’euthanasie. Homme de l’art, l’auteur reconnaît volontiers que la capacité accordée aux soignants de repousser l’issue fatale de la mort ne leur donne pas forcément le droit d’exercer cette faculté. Et de dénoncer l’acharnement thérapeutique, en le qualifiant de dérive scientiste qui en revient à « oublier le sujet derrière (...)
N° 936 | Le 9 juillet 2009 | Jacques Trémintin

Pitié pour les hommes. L’euthanasie : le droit ultime
C’est un vrai coup de colère que pousse Denis Labayle, ce médecin hospitalier à l’origine du manifeste signé en 2007 par 2 000 soignants reconnaissent avoir aidé des malades en fin de vie à mourir. Trop d’hypocrisie, trop de procès d’intention, trop de politiquement correct et d’humainement incorrect sur ce dossier de l’euthanasie. Convenant des avancées de la loi de 2005, il lui reproche toutefois de ne pas avoir répondu aux attentes, en allant jusqu’au bout. Certes, l’opposition à l’acharnement (...)
N° 935 | Le 2 juillet 2009 | Jacques Trémintin

Les conditions de travail dans le secteur social
Il y a encore une trentaine d’années, les travailleurs sociaux existaient à peine. Aujourd’hui, ils sont partout où règnent les problèmes sociaux, affirme Francisco Mananga. Cette généralisation s’accompagne d’une autre caractéristique notable : des mécanismes de professionnalisation qui n’ont pas supprimé les valeurs fondatrices faites d’altruisme, de militantisme et de philanthropie, mais leur ont superposé des exigences liées aux prérogatives du code du travail. Le monde du travail social reste marqué (...)
N° 935 | Le 2 juillet 2009 | Jacques Trémintin

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés
Psychologue et psychanalyste, Marie Pezé a créé à Nanterre la première consultation psychologique consacrée au travail, qu’elle dirige encore aujourd’hui. Elle nous propose dans cet ouvrage toute une série de cas cliniques éclairés d’une réflexion conceptuelle d’une grande pertinence. Si son inspiration est bien freudienne, elle le reconnaît avec une grande honnêteté : pour utiles qu’elles soient « mes références théoriques de psychanalyste […] ne suffisent pas » (p. 20). Pire, « l’application stricte de mes (...)
N° 934 | Le 25 juin 2009 | Jacques Trémintin

L’effondrement
Fanny Guillon a décidé de faire mentir l’adage qui prétend que les travailleurs sociaux ne savent pas écrire. Et il faut dire qu’elle y arrive avec beaucoup de brio. Au choix du lecteur, son premier livre peut être lu soit comme un roman retraçant les différentes étapes d’un itinéraire singulier, soit comme un recueil de nouvelles. Il met en scène la vie d’une assistante sociale, en tricotant habilement sa vie personnelle et son engagement professionnel. L’authenticité et l’intensité des portraits (...)
N° 934 | Le 25 juin 2009 | Jacques Trémintin

La gouvernance des associations
Les associations qui avaient rêvé de bénévolat, de gratuité, de générosité et de travail en commun harmonieux, vivent parfois des enjeux de pouvoir, des conflits violents, des identités non reconnues, un sentiment de perte de projet et donc de sens. D’où l’intérêt de cet ouvrage qui se propose de rétablir ce que devrait être un mode d’organisation de plus en plus influencé par le monde de l’entreprise. La dirigeance associative, qui est passée successivement des mains des figures religieuses et paternalistes (...)
N° 934 | Le 25 juin 2009 | Jacques Trémintin

L’institution incertaine du partenariat
Le partenariat est devenu le nouveau leitmotiv à la mode. Pourtant, il ne suffit pas d’inciter les acteurs issus d’institutions distinctes à travailler ensemble et à construire conjointement des normes communes, pour réussir à produire de la gouvernance partenariale. On le savait empiriquement. Philippe Lyet nous en fait ici une démonstration conceptuelle implacable et talentueuse. La résistance se produit d’abord du côté des acteurs de terrain qui, voyant leur identité malmenée, sont confrontés à des (...)
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