Tribune des résistances

En Seine-Saint-Denis, la cellule d’accompagnement des mineurs non accompagnés craque.

L’an dernier à Lyon, le collectif « Jamais sans toit », constitué d’enseignants et de parents d’élèves, a mis à l’abri une centaine d’enfants et leurs familles dans des écoles, jusqu’à obtenir leur hébergement.

L’école inclusive, au programme gouvernemental de la rentrée, suscite de nombreuses attentes autant qu’elle inquiète et mobilise élèves, parents, associations et structures médico-sociales.

Une trentaine de jeunes étrangers en contrat d’apprentissage à Vichy vont devoir arrêter leur formation suite à des pressions répétées de la Préfecture.

En France, le séjour irrégulier ne justifie pas l’emprisonnement. En revanche, il permet d’enfermer durant trois mois des étrangers n’ayant commis aucun délit. De quoi se révolter.

Pour défendre les droits des personnes en situation de handicap, les Z’handi en colère appelaient à un rassemblement national à Paris le 9 mars. Mots d’ordre : désinstitutionnalisation, abolition du modèle médical du handicap, des normes validistes et productivistes.

Les familles d’enfants souffrant de handicaps graves et les professionnels s’alarment des menaces de fermeture qui planent sur les institutions médico-sociales au nom d’une politique prétendument tournée vers l’inclusion.

La fermeture annoncée du foyer d’enfants La Farandole à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en juillet mobilise les salariés, une intersyndicale et des élus. Au programme : une pétition et une demande de moratoire.

À Bayonne, des bénévoles, appuyés par la mairie et soutenus par l’intervention de travailleurs sociaux, ont monté en quelques semaines un centre d’accueil pour les exilés. La municipalité revendique une politique d’accueil.

Si devoir dire non à des personnes en détresse fait indéniablement partie de son quotidien, loin de s’en accommoder, l’association gestionnaire du 115 de Seine-Saint-Denis se bat pour garder le sens de sa mission.

Les 26 et 27 mai à Montreuil (Seine-Saint-Denis), les États généraux des migrations présenteront les propositions émanant de soixante-seize assemblées locales pour une politique migratoire radicalement différente.

Initiateur de l’Appel des Appels et psychanalyste, Roland Gori analyse les mobilisations à l’œuvre comme une réaction à la désacralisation du monde, à la chosification de l’homme par le néo-libéralisme.