Critiques de livres (accès libre)
N° 1083 | Le 22 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Frères et sœurs de personnes handicapées
La structuration identitaire d’un enfant tient aux liens verticaux, mais aussi aux liens horizontaux. Les relations, au sein de la fratrie, sont faites de contiguïté fusionnelle et d’adversité déchirante, de risque de se confondre et de tentation de s’entre-tuer, de protection et de désir fratricide. Ces rapports de proximité et de distance constituent des facteurs essentiels de socialisation, de régulation des conflits et d’articulation de la place faite à chacun, préfiguration à l’intégration à la (...)
N° 1082 | Le 15 novembre 2012 | Marianne Langlet

Nous… la cité. On est partis de rien et on a fait un livre
« On est partis de rien et on a fait un livre » : quatre jeunes hommes de Nanterre découvrent le pouvoir des mots grâce à un éducateur spécialisé, Joseph Ponthus. Pendant un an, il mène un atelier d’écriture avec ces quatre garçons. Résultat : un livre publié aux éditions la Découverte avec pour titre Nous… la cité. Mais avant ce travail d’écriture, il a fallu des années de mise en confiance construite petit à petit par l’éducateur, faite de petits riens et de grands moments de la vie partagés au bas des (...)
N° 1082 | Le 15 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Mon métier de père. Pourquoi est-il si compliqué d’élever ses enfants ?
Quand ils décident d’avoir un enfant, Gilles Verdiani et sa femme se considèrent comme des parents largement informés et instruits. Ferus de lectures parmi les plus recommandées sur l’éducation, ils se sentent préparés face aux enjeux de la parentalité. Ils vont pourtant connaître les mêmes déconvenues que bien d’autres familles. Le récit que l’auteur nous en fait est à la fois plein d’humour et de réalisme. Il n’hésite pas, au risque de soulever un soupçon d’incompétence, de reconnaître les difficultés (...)
N° 1082 | Le 15 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Choisir la paternité gay
Certes, l’étude réalisée par Martine Gross auprès de cinquante adultes gays déjà parents et vingt en projet de l’être, n’est pas à proprement parler objective. Mais l’ambition de l’auteure n’est pas tant de démontrer la légitimité de l’homoparentalité, qu’elle tient pour acquise, que de mieux comprendre comment elle fonctionne. Et c’est vrai que la lecture de son ouvrage ne peut qu’emporter la conviction, tant son argumentaire est riche, documenté et structuré. Si la paternité gay enchevêtre des dimensions à (...)
N° 1081 | Le 8 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Quelque part dans la nuit des chiens
Ce roman, au titre magnifique, séduira ou décevra, mais ne pourra guère laisser indifférent. Il y a d’abord un style très particulier : des phrases courtes, des virgules élidées, des termes juxtaposés, des verbes manquants… On sent que l’auteure s’amuse avec les mots et les sonorités, n’hésitant pas à nous livrer quelques allitérations de son cru, à l’image de ce « capitaine qui se fracasse ça la tracasse » qui claque ou du magnifique « Claire a frémi tremblé failli défaillir » qui s’écoule. Trop déroutés, (...)
N° 1081 | Le 8 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Les Maisons d’enfants à caractère social. Entre histoire et mutations
C’est à la fin des années 1970, que les orphelinats vont progressivement disparaître, léguant aux Maisons d’enfants à caractère social, qui leur succèdent, un bâti et un savoir-faire pas toujours adapté au nouveau public accueilli. Car les enfants qui y sont placés ne sont plus sans famille, mais se partagent entre leur foyer familial et l’institution.
Progressivement, le travail en internat s’est adapté, subissant de profondes mutations. L’approche substitutive, cohérente face à des orphelins, s’est (...)
N° 1081 | Le 8 novembre 2012 | Jacques Trémintin

Polyphonies en internat. Paroles de professionnels de l’aide sociale à l’enfance
Après avoir permis aux enfants confiés en établissement de s’exprimer et être allé chercher ce qu’ils étaient devenus une fois adultes, Jean-Louis Mahé donne, cette fois-ci, la parole aux professionnels qui les accompagnent au quotidien. La polyphonie, dont il est question dans le titre, renvoie à la multiplicité des regards et des représentations, non seulement au sein d’une même corporation, mais aussi entre professionnels de formation et de fonction différentes. Administratifs, chefs de service, (...)
N° 1080 | Le 25 octobre 2012 | Jacques Trémintin

Itinéraire d’un enfant placé
Yves Worme connaît bien les enfants pris en charge dans le cadre de la protection de l’enfance. Et ce, pour deux bonnes raisons. D’abord, parce qu’il est lui-même éducateur spécialisé. Ensuite, parce qu’avant d’exercer ce métier, il a vécu en home d’enfants. Cinquième d’une fratrie de dix enfants, il est placé à l’âge de trois ans, l’alcoolisation grave et répétée de sa mère conduisant au départ progressif de ses frères et sœurs d’un milieu familial peu sécurisant. La biographie qu’il nous livre ici est (...)
N° 1080 | Le 25 octobre 2012 | Jacques Trémintin

Enfants en danger, professionnels en souffrance
Martine Lamour et Marceline Gabel ont réuni, autour d’elles, plus d’une quinzaine de professionnels qui ont accepté de témoigner de leur souffrance au travail, en tant qu’intervenants en protection de l’enfance. Burn out, lassitude, dépression, dépréciation, démission, essoufflement, inhibition, passages à l’acte, mises en danger, conflits… les symptômes sont multiples et diversifiés. Mais ils sont tous le résultat d’une désillusion et/ou d’un épuisement faisant souvent suite à une forte implication. La (...)
N° 1080 | Le 25 octobre 2012 | Jacques Trémintin

La violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines
Comment expliquer le silence lourd et pesant qui enveloppe la violence éducative ordinaire ? Car s’il est une constante universelle, c’est bien la banalisation des mauvais traitements infligés aux enfants. Olivier Maurel a lu attentivement vingt et un ouvrages publiés entre 1998 et 2009 sur le thème de la violence. Son constat est implacable : huit auteurs sur dix oublient de parler de celle qui intervient dans l’éducation. Les conséquences de ce type d’agression sont pourtant nombreuses. Ce sont (...)
N° 1079 | Le 18 octobre 2012 | Jacques Trémintin
N° 1079 | Le 18 octobre 2012 | Jacques Trémintin

Marcher pour s’en sortir. Un travail social créatif pour les jeunes en grande difficulté
« Quand je suis parti, j’étais un blaireau. Depuis que je suis revenu, je suis un héros. » Ce commentaire d’un des jeunes bénéficiaires de l’action menée par l’association Seuil décrit bien la portée de l’action proposée. En 2000, s’inspirant de l’expérience menée depuis trente ans par l’association belge Oikoten, un groupe de jeunes retraités propose un projet fou aux juges des enfants et aux services éducatifs : pendant trois mois, un adulte accompagne à pied un jeune en grande difficulté sur une distance de (...)
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