Critiques de livres (accès libre)
N° 745 | Le 17 mars 2005 | Jacques Trémintin

Sexualités adolescentes
Le recul du rigorisme moral, la progression de l’hédonisme, la généralisation de l’utilisation des méthodes contraceptives, la libération de la sexualité dans les médias ont marqué les trente dernières années, modifiant largement les représentations, les normes et les pratiques sexuelles. Il était intéressant de connaître le vécu des adolescents d’aujourd’hui face à cette évolution. C’est ce que nous propose l’auteur, qui a passé plus de deux ans à effectuer un patient travail d’ethnologie auprès d’un public de (...)
N° 744 | Le 10 mars 2005 | Jacques Trémintin
N° 743 | Le 3 mars 2005 | Jacques Trémintin

Et si les SDF n’étaient pas des exclus ?
L’affaire est entendue, ces sans-logis qui peuplent nos centres villes sont désocialisés, désaffiliés, acculturés, déculturés, anomiques, malades mentaux, délinquants et pour tout dire victimes. Mais, voilà que Stéphane Rullac vient bousculer nos certitudes et nous semer le doute : et si ces catégorisations marquaient avant tout la réaction d’une majorité de la population déstabilisée face à une minorité qui défie les règles de vie, tout en questionnant les représentations communément admises en termes de (...)
N° 743 | Le 3 mars 2005 | Jacques Trémintin

SDF, l’obscénité du malheur
Quoi de plus sympathique qu’un psychanalyste qui ne se contente pas d’attendre dans son cabinet la demande d’éventuels clients, mais qui offre bénévolement ses services à Médecin du monde, pour proposer une offre d’écoute aux sans-logis ? Quoi de plus crédible qu’un psychanalyste qui reconnaît qu’« il a fallu largement plus d’un siècle pour accepter de reconnaître que Freud a lu Sophocle avec les lunettes du désaveu » (p.44). Rappelons que le père de la psychanalyse n’a repris du mythe d’Œdipe que ce qui lui (...)
N° 742 | Le 24 février 2005 | Jacques Trémintin

Autonomie et handicap moteur
La notion d’autonomie est devenue centrale dans la démarche éducative, au point que tout le monde en parle sans savoir toujours ce qu’elle peut recouvrir. La première définition qui vient à l’esprit concerne la capacité à pourvoir à ses besoins, sans dépendre de quiconque. Et, effectivement, « l’individualisme de notre société fait percevoir le fait d’être dépendant des autres comme une régression vers un état de faiblesse et d’anxiété que l’individu a intériorisé de façon négative » (p.39). Pourtant, l’on (...)
N° 742 | Le 24 février 2005 | Jacques Trémintin

Handicap et cinéma
Le cinéma transforme la réalité, embellissant ou enlaidissant les personnages, explore les plis et les replis de la société, ne laissant rien ignorer ou si peu des comportements humains. Le handicap n’a pas échappé à son regard. Son apparition à l’écran provoque un malaise qui renvoie au théâtre intime du spectateur. Rien d’étonnant à cela tant il peut faire peur, quand il symbolise la souffrance, la difformité, l’amorce de la mort ou la menace contre l’intégrité vitale. Dès l’époque du muet, le septième (...)
N° 741 | Le 17 février 2005 | Jacques Trémintin

La demande de justice en protection de l’enfance
Le risque de tout ouvrage compilant des articles et des interventions de colloque, c’est la dispersion et le manque de cohérence. Jean Lavoué compense cet écueil par la finesse de ses analyses et la pertinence de sa compréhension des enjeux tant sociétaux que professionnels. La démocratisation du lien social nécessite, explique-t-il, une intériorisation des règles relationnelles et une autorégulation permanente, autant dire un seuil de responsabilisation élevé qui est bien loin d’avoir été atteint. (...)
N° 741 | Le 17 février 2005 | Jacques Trémintin

La fin de l’autorité
Les difficultés qui résultent de la crise de légitimité sans précédent que connaît notre société ne sont en rien le produit du hasard, pas plus qu’elles ne peuvent être réduites à des maladresses ou des excès qui eussent pu être évités. La nécessaire correction de trajectoire qui semble s’imposer est couramment identifiée en terme de recomposition de l’autorité. C’est justement parce que cette autorité implique une inégalité de relation que sa dissolution est le produit direct de la montée en puissance de la (...)
N° 740 | Le 10 février 2005 | Philippe Gaberan

Les voix de la non-violence
« Mais je sais non moins bien qu’il faut faire son devoir sans se soucier de l’opinion des autres. » (p.91) La phrase est de Gandhi mais elle aurait tout aussi bien pu apparaître sous la plume de Philippe Meirieu. Alors, il ne s’agit pas de comparer ici les deux hommes… Un tel exercice n’aurait pas de sens ! Il ne s’agit pas non plus d’exploiter une coïncidence éditoriale et la parution simultanée du tout dernier essai du pédagogue et une reprise de quelques-unes des maximes du tout premier militant de (...)
N° 739 | Le 3 février 2005 | Jacques Trémintin

Monoparentalité précaire et femme sujet
L’une des évolutions majeures des dernières décennies aura été la transformation radicale du statut de la monoparentalité, avec un accroissement notable du nombre de familles concernées, passé entre 1975 et 1999, de 776 000 à 1 750 000. La montée du démariage a contraint une modification notable du regard porté par la société à son sujet. L’accession à la parentalité déclenche une réorganisation des relations à l’intérieur de la famille : aux liens de couple s’articulent les relations, mère-bébé, père-bébé, (...)
N° 739 | Le 3 février 2005 | Jacques Trémintin

Psychologie du menteur
Toutes les cultures ont toujours stigmatisé le menteur qui se joue de la confiance et de la naïveté de son interlocuteur. Et pourtant, nous mentons tous, tout le temps, au rythme moyen d’une fois et demi à deux fois par jour ! Si cette pratique universelle est à ce point banalisée, c’est sans doute que la plupart des gens préfèrent ne pas savoir. C’est même là un devoir pour ne pas blesser autrui, choisir de dire la vérité pouvant avoir des conséquences encore plus redoutables. Imaginer un monde sans (...)
N° 738 | Le 27 janvier 2005 | Jacques Trémintin

Papa a fait mal - Le cauchemar judiciaire d’un couple ordinaire
Les forces de police et les magistrats se trouvent toujours au premier rang dans le traitement judiciaire des affaires d’agression sexuelle sur mineurs… mais rarement dans la position du suspect. C’est la terrible expérience qu’ont vécu Philippe et Anne Sirvent, respectivement officier de police et juge. Le couple a pris de plein fouet toute la procédure appliquée par notre justice, en cas de suspicion de maltraitance : signalement, mise en examen, éloignement du milieu familial, expertise et (...)
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