Critiques de livres (accès libre)
N° 826 | Le 1er février 2007 | Jacques Trémintin

Plaidoyer pour le mensonge
Tout enfant vous le dira : dire la vérité, c’est bien, mentir, c’est mal. Pourtant, s’il est bien une institution où cette dichotomie ne s’applique pas, c’est celle de la justice. Pour exercer le métier de juge, il faut chérir le mensonge car le mensonge est une parole à entendre, préférable au silence. Il garantit un nouveau droit de l’homme : le droit à l’opacité. Personne ne souhaite vivre dans une maison de verre. Voilà des déclarations bien subversives. Son auteur n’est autre qu’un ancien juge (...)
N° 826 | Le 1er février 2007 | Jacques Trémintin

Les nouvelles sorcières de Salem. Leçons d’Outreau
Le désastre d’Outreau a été largement commenté comme le symptôme de la faillite de la justice. Mais au-delà, il pose un problème plus vaste : il démontre la difficulté pour les institutions de réussir à métaboliser les conflits et à apaiser les passions. Le désir sans limites d’un adulte pour un enfant renvoie à la peur d’un effondrement des principes fondateurs et des structures fondamentales de toute société humaine : la parenté et la filiation. Des mécanismes de panique morale anti-pédophile se sont (...)
N° 826 | Le 1er février 2007 | Patricia Delage

Assistante sociale aujourd’hui
Historiquement, l’assistant de service social représente la première profession organisée du secteur social. Aujourd’hui, il apparaît comme un des professionnels parmi d’autres de l’action sociale. C’est pourquoi, l’objectif des auteurs de cet ouvrage est d’apporter une plus grande visibilité à la profession d’assistant de service social, profession qui a une nécessité d’évolution compte tenu de son ancrage dans la sphère du social et de la perpétuelle mutation du contexte environnemental. L’exercice (...)
N° 825 | Le 25 janvier 2007 | Jacques Trémintin

L’errance des jeunes adultes
Pascal Le Rest nous livre ici une analyse fort pertinente des conditions de l’errance. Mais avant de nous en proposer les éléments principaux, il nous présente l’action d’un groupe de professionnels de l’agglomération de Chelles qui a tenté de trouver des réponses efficientes à cette problématique, dans le cadre d’un travail de partenariat. Le lecteur pourra trouver dans cet ouvrage, outre l’interview de huit jeunes confrontés directement à l’errance, le témoignage d’intervenants concernés par cette (...)
N° 825 | Le 25 janvier 2007 | Jacques Trémintin

Des rues et des hommes. Les SDF : une question de société
André Lacroix, directeur de l’association Emmaüs pendant quinze ans, en parle en connaissance de cause : aucune structure, aucune association n’ont réussi à permettre aux SDF d’amorcer un retour à la vie ordinaire. À cela de multiples raisons. Il y a d’abord ce blocage du logement durable qui contribue à l’engorgement de l’habitat temporaire que seules les constructions massives pourront contrecarrer. Il y a ensuite un phénomène en pleine expansion qui a débordé un dispositif très vite contraint à ne (...)
N° 825 | Le 25 janvier 2007 | Katia Rouff

Léo Cassebonbons. Mon trésor
Une BD pour parler du respect de son corps
La petite Sarah est amoureuse de Léo. Dans la cour de l’école, des grands volent le ballon du petit garçon qui a une valeur inestimable puisqu’il a appartenu à son arrière-grand-père. L’intrépide Sarah décide de le récupérer mais en échange on lui demande de soulever sa jupe… Plus tard, Léo se fait traiter de « pédé sexuel » et il se sent très blessé… Intimité du corps, violences verbales, racket, égalité et amour, homosexualité… Autant de thèmes traités dans cette BD (...)
N° 824 | Le 18 janvier 2007 | Jacques Trémintin

La mort au quotidien
Toutes les sociétés ont été préoccupées par la mort. Quelle que soit l’époque, elles continueront à être hantées par le deuil. Pour autant, la modernité a inauguré un cours nouveau : la volonté d’évacuer ces décès devenus encombrants pour les vivants. Quelle est la raison de cette profonde mutation ? Jusqu’au XVIIIe siècle, la mort est proche, fréquente et familière. La mortalité infantile forte de 250 pour mille ne permet pas de compter sur une espérance de vie supérieure à 28 ans. Quand le cap difficile de (...)
N° 824 | Le 18 janvier 2007 | Jacques Trémintin

L’enfant face à la mort d’un proche
Notre société éprise de jeunesse et de beauté veut à tout prix cacher la mort aux yeux des plus jeunes. Il est vrai que la confrontation à cette épreuve est plus facile quand la maturité donne des capacités psychiques pour y faire face. Mais on a trop pris l’habitude de protéger nos enfants, en leur proposant un monde sans frustration, sans solitude, sans absence, sans malheur, sans perte, sans séparation.
C’est là une grave erreur : le risque est grand alors de ne pas les préparer à surmonter les (...)
N° 823 | Le 11 janvier 2007 | Jacques Trémintin

Les pères vont bien ! Comment les hommes affirment et assument aujourd’hui leur paternité
On nous le serine depuis quelque temps déjà : les pères ne seraient plus ce qu’ils étaient. L’image de leur carence hante les discours ambiants. Leur démission serait même à l’origine des actes d’incivilité d’enfants devenus incapables de structurer convenablement leur personnalité. Nous sommes entrés dans une ère de suspicion généralisée face à une fonction paternelle en déréliction.
Contre toutes ces sirènes de mauvais augure, l’ouvrage de Catherine Sellenet constitue un contrepoison bien venu. En s’attaquant (...)
N° 823 | Le 11 janvier 2007 | Jacques Trémintin

Homoparentalités, état des lieux
Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont des fonctions sociales et des significations personnelles différentes selon les sociétés. Dans la majorité d’entre elles, le genre masculin ou féminin doit se calquer sur le sexe mâle ou femelle. Il a pourtant existé d’autres manières de concevoir cette relation en donnant priorité au genre sur le sexe. Chez de nombreuses populations amérindiennes, on était reconnu non en fonction de son apparence charnelle, mais de la façon dont on se ressentait. (...)
N° 822 | Le 21 décembre 2006 | Philippe Gaberan

Syndicats : lendemains de crise ?
Il faut attendre la conclusion de cet ouvrage dense et patiemment rédigé, pour accéder à une légère forme d’optimisme de la part de l’auteur et l’entendre supposer que les syndicats n’ont dit leur dernier mot ni perdu la possibilité de « redevenir ce qu’ils ont cessé d’être : un acteur social avec lequel il faut compter. » (p.323). En réalité, au fil de la lecture de cette histoire des soixante dernières années du syndicalisme français, s’impose inexorablement une question : « À qui profiterait la mort du (...)
N° 822 | Le 21 décembre 2006 | Philippe Gaberan

L’injustice sociale. L’action publique en question
C’est une sonorité un peu particulière qui retentit à la lecture de cet ouvrage de Véronique Guienne, professeur de sociologie à l’université de Nantes et chercheuse au centre nantais de sociologie. En effet, le style adopté au fil des pages n’est ni celui d’un discours militant, bien que le livre s’adresse en épitaphe « à cette jeune génération d’hommes et de femmes, aspirant à une société non seulement plus vivable, mais aussi plus vivante », ni celui d’un pur produit universitaire. En fait, à mi-chemin (...)
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