Critiques de livres (accès libre)
N° 836 | Le 12 avril 2007 | Katia Rouff

N’oublions pas les jeunes !
« Une société qui, comme disait Péguy, n’offre aux fils des bâtisseurs de cathédrales d’autres fonctions que, au mieux, d’en être les sacristains, qu’elle ne s’étonne pas si ceux parmi ses fils qui n’ont pas la force de retrouver seuls les vrais chemins, finissent par jeter des pierres, pour se jouer, dans les vitraux du sanctuaire et par bafouer les gloires vieillies », sermonne l’Abbé Pierre dans un ouvrage posthume « N’oublions pas les jeunes ! » La première partie du livre compile des textes vigoureux (...)
N° 835 | Le 5 avril 2007 | Jacques Trémintin

Pourquoi la politesse ? Le savoir-vivre contre l’incivilité
La politesse a pu être considérée comme désuète, dépassée, poussant à l’artifice et au mensonge. Pourtant, le savoir-vivre est l’un des piliers essentiels de la socialisation. Il appartient à ces rituels institués qui permettent de réduire les incertitudes. Les règles de politesse sont un outil indispensable pour sécuriser face à l’angoisse de l’inconnu, assurer la conciliation entre des exigences contradictoires inhérentes à la vie sociale et assumer une fonction régulatrice au sein de la communauté. Elles (...)
N° 835 | Le 5 avril 2007 | Patricia Delage

Entre deux familles
Travailler dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance pose le principe de la substitution des parents et de la protection des enfants. Travailler non plus contre les familles mais dans une relation d’aide, entre familles naturelles, familles d’accueil et enfants placés. Assistante sociale de formation, l’auteure de ce court ouvrage transmet des éléments de vingt ans de pratique. La question douloureuse du retrait des enfants aux familles naturelles est traitée avec beaucoup d’humanité. Des récits (...)
N° 835 | Le 5 avril 2007 | Jacques Trémintin

Petit traité des conflits ordinaires
Il est traditionnel d’aller chercher l’origine d’un conflit dans les traits de caractère des protagonistes, dans leurs difficultés à s’écouter ou à se comprendre ou encore dans des dimensions affectives telles que la rancœur, la jalousie ou l’animosité… Les auteurs démontrent ici que la complexité à établir un consensus ne constitue pas une aberration, mais une issue possible à la communication au même titre que l’entente ou la compréhension réciproque.
En un mot comme en cent : il est aussi normal de se (...)
N° 834 | Le 29 mars 2007 | Jacques Trémintin

Pourquoi l’interdit ? Regards psychologiques, culturels et interculturels
Les sociétés humaines ont toujours oscillé entre l’application et la levée des interdits. Là où les structures sociales traditionnelles sont tentées de les multiplier, l’accession à la démocratie devient synonyme de leur bannissement. Bien que l’on préfère le plus souvent leur substituer les notions de prescription, d’injonction ou de permis, le vivre ensemble s’est de tout temps édifié sur ces interdits formels ou implicites. C’est même la condition au renoncement et au dépassement des pulsions primaires. (...)
N° 834 | Le 29 mars 2007 | Jacques Trémintin

Les tout-petits ont-ils des préjugés ?
Dès l’âge de quatre ou cinq ans, les enfants s’identifient à leur groupe de référence et établissent une différence avec les cultures distinctes de la leur. D’où l’importance d’assurer très tôt une éducation qui peut s’avérer déterminante sur ce qu’ils feront une fois devenus adultes. « Apprendre à être sans préjugés est un chemin riche d’événements sur lequel chacun peut découvrir beaucoup sur soi et sur les autres » (p.14).
Au contraire de la tolérance qui induit une notion de hiérarchie, la majorité détenant le (...)
N° 833 | Le 22 mars 2007 | Jacques Trémintin

Jamel le CRS. Révélations sur la police de Sarkozy
« Même si nombre de policiers sont des types extraordinaires », affirme Erik Blondin, secrétaire général du syndicat de la police nationale, « les actes et propos racistes, les violences illégitimes, l’arrogance et les provocations, les insultes et les menaces envers les citoyens » non seulement « sont monnaie courante », mais « ces dérives sont couvertes par l’institution » (p. 9). La préface à l’ouvrage de Jamel Bousetta ne fait pas dans la dentelle. Le récit de l’auteur, non plus. L’itinéraire de Jamel (...)
N° 833 | Le 22 mars 2007 | Jacques Trémintin

Prévenir la délinquance dès la petite enfance
La majorité des délinquants cessent leurs transgressions avec le temps, suite à un événement à forte valeur émotionnelle, à une rencontre affective ou à la naissance de leur enfant. Cette extinction naturelle justifie que l’on déploie à leur égard une tolérance d’autant plus grande que 90 % de leurs passages à l’acte relèvent de conduites d’occasion ou transitoires.
Quant à la délinquance persistante ou de condition, l’arsenal répressif a pour effet de n’atténuer ni son importance ni sa récidive. Les facteurs (...)
N° 833 | Le 22 mars 2007 | Patricia Delage

Guide de l’épreuve de dossier de pratiques professionnelles du DEAS
Ce guide est un formidable outil pour préparer l’épreuve de dossier du diplôme d’AS, épreuve majeure tant redoutée par nombre d’étudiants. À partir des éléments de la réforme de 2004, cet ouvrage, didactique et méthodologique, apporte tous les éléments de compréhension et d’organisation de cette épreuve à la fois écrite et orale.
Centré sur le travail, concret, illustré, l’ensemble du dispositif de cette partie spécifique du diplôme d’assistant de service social est passé au crible, de la présentation de (...)
N° 832 | Le 15 mars 2007 | Jacques Trémintin

La société des victimes
La meilleure façon de comprendre une époque, c’est de s’intéresser à ses obsessions. La nôtre est obnubilée par les victimes qui ont tout envahi. Pourtant, le spectacle de la souffrance n’a pas toujours inspiré les mêmes sentiments. Pendant des siècles, les hommes ont cohabité stoïquement avec elle. Si la démocratie l’a rendue insupportable et scandaleuse, c’est parce que l’idéal d’égalité et de fraternité fait percevoir le malheur de l’autre comme si c’était le sien.
Même si l’on semble trop souvent se (...)
N° 832 | Le 15 mars 2007 | Jacques Trémintin

Le temps des victimes
Il existe un lien étroit entre la démocratie et les victimes. Que la compassion éprouvée face à la souffrance d’autrui soit à géométrie variable, versatile ou émoussée, elle nous révèle à quel point nous nous sentons égaux. L’émotion compassionnelle est devenue, depuis une vingtaine d’années, une qualité première qui semble attester de la validité d’une citoyenneté exemplaire. Elle a pris une dimension telle que « les citoyens peinent à jouir d’être ensemble, au point qu’ils ont besoin de victimes pour en avoir (...)
N° 831 | Le 8 mars 2007 | Jacques Trémintin

N’ayons pas peur des ados
On décrit souvent l’adolescence comme une période de grands remaniements identitaires. Le jeune est en recherche d’identification, s’adressant aux adultes disponibles y compris hors de sa famille, lui qui n’hésite pas à aller voir ailleurs et à se lancer à la recherche d’un autre monde. On met moins souvent l’accent sur la véritable expertise qui se déploie à cet âge à détecter la moindre faille dans la cohérence parentale, à pousser chacun des parents dans ses retranchements et à s’engouffrer dans les (...)
0 | ... | 1392 | 1404 | 1416 | 1428 | 1440 | 1452 | 1464 | 1476 | 1488 | ... | 1908