Critiques de livres (accès libre)
N° 1139 | Le 17 avril 2014 | Jacques Trémintin

Travail social, les raisons d’agir
Coups de gueule ou intermède poétique ? Billet d’humeur ou réflexion plus profonde ? Commentaires lapidaires ou analyses incisives ? Recueil de textes ou album de photographies ?
On ne sait comment qualifier ce nouvel ouvrage de Laurent Ott, tant il est tout cela à la fois. Puisant au cœur de l’action quotidienne de l’association Intermèdes Robinson qu’il anime avec d’autres depuis des années, l’auteur nous propose un regard lucide sur le monde comme il va et surtout comme il ne va pas. Alors que (...)
N° 1138 | Le 3 avril 2014 | Jacques Trémintin

L’éducation en mal d’autorité
L’autorité fut longtemps fondée sur la toute-puissance autocratique du pater familias, s’exerçant verticalement et exigeant sur le champ et sans contestation possible l’obéissance. Cette soumission fut légitimée tant par un Aristote considérant que l’enfant est uniquement prisonnier de ses désirs, qu’un La Bruyère lui attribuant toutes les turpitudes humaines, qu’un Kant le réduisant à la somme de ses impulsions désordonnées que la discipline n’avait pas encore humanisées ou encore un Le Play le décrivant (...)
N° 1138 | Le 3 avril 2014 | Jacques Trémintin

Enfants perdus. Enquête à la brigade des mineurs
Confrontée, comme ex-enseignante et dans son quartier, à ces adolescents(e)s qui l’intriguent et la terrifient, l’auteure s’est lancée, pour écrire son livre, dans toute une série d’entretiens auprès de la brigade des mineurs de Paris, mais aussi auprès d’autres acteurs en contact avec les jeunes générations. Mais ce n’est pas tant pour s’intéresser à l’enfance qu’elle soit en danger ou dangereuse, que pour répondre à l’inquiétude qui la taraude sur un sujet qui reste pour elle une énigme indéchiffrable : le (...)
N° 1138 | Le 3 avril 2014 | Jacques Trémintin

Élève-moi !
Éduquer un enfant implique de suivre un cheminement d’humilité sans égal : c’est apprendre sur le tas par un jeu d’essais et d’erreurs ; c’est accepter de se sentir décentré, interrogé, déplacé ; c’est être interpellé en permanence sur ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir. Telle est la conviction d’un auteur qui, tout en tenant compte des mutations en cours, rappelle néanmoins un certain nombre d’invariants.
Certes, explique Myriam Tonus, un monde s’est effondré : celui d’une société stable, à (...)
N° 1138 | Le 3 avril 2014 | Jacques Trémintin

Une éducation martiale contre la violence ?
Éduquer c’est être condamné à la créativité et à l’innovation permanente, affirme Stéphane Dervaux, qui met en application ce précepte dans son essai sur la violence dont se rendent coupables et dont sont victimes les adolescents. L’une des sources de ces comportements peut être trouvée du côté de la télévision qui, à travers ses programmes les plus agressifs, provoquent des perturbations (angoisses immédiates ou différées, cauchemars, invasion du champ psychique…) et induit la reproduction du scénario (...)
N° 1137 | Le 20 mars 2014 | Jacques Trémintin

Les enjeux hybrides de l’économie sociale et solidaire
Vouloir faire de l’entreprise autre chose qu’une machine à gagner de l’argent : voilà l’ambition de l’économie sociale et solidaire qui revendique de placer l’être humain au cœur de ses préoccupations, favorisant le processus démocratique de gestion et une finalité reliée à ses membres ou aux intérêts de la collectivité. La démarche n’est pas nouvelle, coopératives, mutuelles, associations existant depuis le XIXe siècle. Mais son essor a pris une autre dimension depuis l’explosion de la paupérisation, de (...)
N° 1137 | Le 20 mars 2014 | Jacques Trémintin

Pour un manifeste du convivialisme
Dans notre société en crise, malgré un idéal dominant fait d’harmonie et de consensus, ce qui l’emporte c’est l’opposition et la division. Rien de plus normal, tant les points de vue, les intérêts et les désirs entre les êtres humains sont nécessairement différents et a priori divergents. C’est en dialectisant et en canalisant ces conflits qu’on peut éviter qu’ils ne se transforment en guerre. Ce n’est pas la voie de l’anthropologie utilitariste qui réduit chaque individu à un « homo oeconomicus » (...)
N° 1137 | Le 20 mars 2014 | Jacques Trémintin

L’idée même de richesse
L’idéal qui régit notre monde est celui de la richesse, sans que l’on sache toujours bien comment la définir. Son identification est réduite au champ monétaire : est riche celui qui possède beaucoup d’argent. Le PIB (Produit intérieur brut) est identifié à partir de l’efficacité marchande, de la performance concurrentielle et de la rentabilité économique. On n’y intègre jamais ni le bien-être vécu, ni la qualité des relations humaines ou de la santé, pas plus que la vertu écologique, la correction politique, (...)
N° 1137 | Le 20 mars 2014 | Jacques Trémintin

Et si l’économie nous parlait du bonheur ?
« Ce qui compte ne peut pas toujours être compté et ce qui peut être compté ne compte pas forcément. » Le paradoxe d’Easterlin illustre fort bien cette affirmation d’Albert Einstein, en démontrant combien l’accroissement des ressources financières améliore le sentiment de bonheur jusqu’à un certain point. Au-delà : plus on s’enrichit moins on a le sentiment d’un progrès de l’existence. Forte de ce constat, Laure Malchair rappelle dans ce petit livre les divers facteurs entrant en compte dans la définition du (...)
N° 1136 | Le 6 mars 2014 | Jacques Trémintin

Nous sommes la meute pas le troupeau
Sandrine Bourgignon signe ici un roman sur l’adolescence et le désespoir, tout autant que sur le désespoir adolescent. Son récit plonge au plus profond de cet âge incertain et vulnérable que guette toujours la tentation suicidaire. Décrire le cheminement de l’un de ces ados, c’est risquer la généralisation abusive tout en captant ce qu’un destin singulier renvoie du mal de vivre potentiel de toute une génération. Heureusement, l’immense majorité des jeunes va bien. Ce qui n’empêche nullement que certains (...)
N° 1136 | Le 6 mars 2014 | Jacques Trémintin

Vivre en mourant
« Ave Caesar morituri te salutant » (Salut César, ceux qui vont mourir te saluent) déclamaient les gladiateurs de l’empire romain, avant de commencer à s’entretuer dans l’arène. Cela ressemble un peu à cet ultime livre que Christopher Hitchens, atteint d’un cancer incurable, a destiné à ses lecteurs juste avant de décéder. Il est difficile de se représenter ce que peuvent vivre les mourants, parce qu’ils ne sont plus là pour le décrire. Aussi, le témoignage de ceux qui écrivent, jusqu’à leur dernier (...)
Le 6 mars 2014 | Jacques Trémintin

Un matin de septembre, Nathanaël nous a quittés
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le lecteur ne doit pas manquer le livre de Gérard et Catherine Sauzet. Ce n’est pas seulement parce que ce récit est profondément poignant, vous saisissant aux tripes et ne vous lâchant plus avant la dernière page. Ici, pourtant, aucune sensiblerie, ni mièvrerie qui verserait dans un quelconque pathos.
Juste un document particulièrement puissant et authentique faisant simplement appel à ce qu’il y a de plus universel : l’empathie. Ce n’est pas non plus (...)
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