Critiques de livres (accès libre)
N° 695 | Le 5 février 2004 | Jacques Trémintin

La parentalité : une affaire d’État
La parentalité est devenue, depuis quelques années, le concept à la mode. La démarche qui consiste à désigner la fonction du parent, en prenant en compte les responsabilités juridiques, morales et éducatives qui y sont rattachées, est positive dès lors qu’elle éloigne les jugements moraux et stigmatisants. Elle l’est sans doute moins, quand elle place les parents de plus en plus dans une certaine dépendance à l’égard des experts de l’enfance. Ce rôle n’est ni vécu, ni assumé de manière identique et ne (...)
N° 694 | Le 29 janvier 2004 | Jacques Trémintin

Éloge de la parole
« La parole humaine contient potentiellement, depuis l’origine, la possibilité d’être au service de plus d’humanité, d’un lien social plus symétrique, plus respectueux de l’autre et plus doux à vivre ». Philippe Breton a consacré son dernier ouvrage à l’un des outils les plus utilisés par l’être humain en général, et singulièrement par les professionnels de la relation d’aide. L’auteur en convient, la parole peut servir autant à s’exprimer, convaincre et informer (ce sont même là ses trois formes : expressive, (...)
N° 694 | Le 29 janvier 2004 | Jacques Trémintin

Les éternels adolescents - Comment devenir adulte
On sait que l’adolescence est un passage entre l’enfance et l’âge adulte et qu’il n’est recommandé ni de s’y arrêter, ni de le contourner. Mais, qu’est-ce qui caractérise la fin de cette période de vie et l’entrée dans le monde adulte ? C’est à cette question que répond ici l’auteur en insistant tout particulièrement sur les modalités qui permettent le mieux cette transition. Conditions internes d’abord (sentiment d’identité et de sécurité existentielle, assises narcissiques suffisantes, rapport équilibré (...)
N° 693 | Le 22 janvier 2004 | Jacques Trémintin

Le premier lien. Théorie de l’attachement
L’individuation de l’enfant se réalise par combinaison du maintien solide des ses attaches et par son ouverture vers le monde extérieur. Ce n’est que lorsque ses besoins de proximité sont satisfaits qu’il peut s’éloigner de la figure qui le sécurise pour explorer ce qu’il ne connaît pas. La théorie de l’attachement a connu ces cinquante dernières années un étonnant succès. C’est vrai qu’elle s’est avérée féconde pour mieux comprendre le développement de l’être humain.
Une conception, quelle qu’elle soit, (...)
N° 692 | Le 15 janvier 2004 | Jacques Trémintin

Défi à la pudeur
La sexualité a toujours constitué le moyen par excellence pour faire pièce aux tendances destructrices et mortifères de l’être humain. Mais si l’érotisme se situe du côté de l’amour, la pornographie penche, quant à elle, du côté de la prostitution. Et, en la matière, notre société est devenue exhibitionniste : le déferlement du X concerne les chaînes de télé (en 2002, elles ont diffusé 943 films de cette catégorie), 30 % des cassettes vidéo louées, sans oublier une publicité aux messages de plus en plus souvent (...)
N° 692 | Le 15 janvier 2004 | Jacques Trémintin

Tout ce que vous ne devriez jamais savoir sur la sexualité de vos enfants
Il est généralement admis que la sexualité des parents doive rester inconnue aux enfants. Ce qui se passe dans le secret de l’alcôve ne les regarde pas. Il est moins fréquent d’entendre que la sexualité des enfants doit, elle aussi, échapper à la connaissance parentale. Le célèbre pédopsychiatre marseillais le proclame haut et fort : cette activité humaine doit être placée sous le signe du plus grand respect et de la plus grande pudeur. Car elle constitue l’un des axes essentiels de la structuration de la (...)
N° 691 | Le 18 décembre 2003 | Jacques Trémintin

Mais où est donc passé l’enfant ?
Le droit des mineurs, a commencé par expliquer l’historienne Françoise Testard, lors des journées organisées par le GRAPE, à Toulouse en janvier 2003, est apparu avec le code civil Napoléon en 1810. Mais, très longtemps, la nécessité de le protéger se mêlera à celle de le punir et la famille (pauvre de préférence) sera mise en accusation, et jugée responsable, sans que la société, ni l’Etat ne se remettent jamais en cause. Françoise Petitot, psychanalyste, confirmera que l’enfant a toujours servi de support à (...)
N° 690 | Le 11 décembre 2003 | Patrick Méheust

Des rives du sexe
En dépit d’un titre quelque peu aguicheur, le dernier ouvrage de Pascal Le Rest ne mérite franchement pas le détour par les rives en question. On y apprend (mais est-ce véritablement une découverte ?) que depuis les années soixante/ soixante-dix, les pratiques sexuelles ont considérablement évolué. Le lecteur sera ainsi fort satisfait de savoir, entre autres, que « la pénétration anale n’a été pratiquée, en 1992, au moins une fois , que par 30 % des hommes et 24 % des femmes, tandis qu’en 1972, chez les 20 (...)
N° 690 | Le 11 décembre 2003 | Patrick Méheust

La loi et l’ordre - Prévention spécialisée et politiques sécuritaires
En ces temps agités où les questions liées à la sécurité sont censées préoccuper une majorité de Français, la place et le rôle de la prévention spécialisée se trouvent quelque peu interrogés. La tentation est forte alors, pour ceux qui interviennent dans ce champ d’activité, de prendre la plume pour justifier l’existence du dispositif dans un contexte difficile. L’originalité de la démarche de la prévention spécialisée se doit, en effet, d’être régulièrement soulignée au regard de l’uniformité des solutions (...)
N° 688 | Le 27 novembre 2003 | Jacques Trémintin

Sans père, ni repères…
Il est des destins qui peuvent paraître, au premier abord, marqués par le sceau de la fatalité, l’idée d’une reproduction intergénérationnelle quasi-automatique de la maltraitance restant encore vivace. Pourtant, si l’on sait qu’il est possible d’échapper au pire, trop souvent les seules illustrations qui émergent sont celles de la perpétuation du malheur. C’est parce qu’il démontre le contraire, que le récit de Catherine Lehoux-Fleury est si précieux. Ce qu’elle nous décrit de son histoire n’étonnera guère (...)
N° 688 | Le 27 novembre 2003 | Jacques Trémintin

Une enfance en enfer
Ce que Jean Fayard nous décrit de son enfance est proprement hallucinant. On a du mal à imaginer qu’un homme victime à ce point de l’acharnement et de la violence ait pu survivre sans devenir un psychopathe assoiffé de vengeance. Jugeons-en plutôt.
Sa vie commence dans un réduit puant la saleté et les déjections humaines. Son père, imbibé d’alcool, fait régner la terreur à la maison. Sa mère ne vit que dans la haine de ses enfants. Incapable de subvenir à leurs besoins, elle les contraint à faire les (...)
N° 687 | Le 20 novembre 2003 | Patrick Méheust

De la responsabilité en éducation
Il est des livres particulièrement attachants que l’on souhaiterait toujours garder à côté de soi tant s’y plonger, ne serait-ce que quelques instants, est source d’intenses satisfactions. L’ouvrage de Jean-Bernard Paturet en fait assurément partie et démontre au passage que point n’est besoin de multiplier démesurément le nombre de pages pour traiter convenablement son sujet.
Le propos de l’auteur est pourtant vaste puisqu’il traite de l’éducation. Mais ici, l’objectif, semble-t-il, est plutôt (...)
0 | ... | 1692 | 1704 | 1716 | 1728 | 1740 | 1752 | 1764 | 1776 | 1788 | ... | 1908