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■ ACTU - Assistants de service social • Alertes vidéos

« Le jour de notre visite, les agents étaient en pleurs, ils nous disent qu’ils ne dorment plus, qu’ils sont acculés, proches du burn out », Caroline Tyrpa, assistante sociale et secrétaire CGT du CHSCT du conseil départementale de l’Essonne s’alarme face à l’état de ses collègues sur le terrain. En ce début juillet, son CHSCT prépare une alerte. Les assistants de service social des maisons des solidarités craquent face à l’accroissement du travail dû aux situations dégradées par la crise sanitaire mais aussi face « à une perte de sens terrible », appuie Caroline Styrpa.

Sous pression

Les agents sont « parasités par le travail administratif » mis sur le même plan par leur direction que le travail social. Ils doivent renseigner un nouveau logiciel à des fins de statistiques, remplir des tas de documents administratifs et « il n’y a plus de priorisation des tâches, pour la direction tout est important », explique Caroline Styrpa. La pression monte, entre autres, sur les entretiens d’accueil, limités à 45 minutes et un glissement s’opère vers un détournement du sens des missions. Epuisés, les agents partent, quittent le département. Face à cette situation, certains tentent de se faire entendre via une vidéo en ligne. Sur la musique de Stromae revue version colère : « alors, on lutte ! » dénonce ces injonctions contradictoires.

Oubliées

La vidéo, nouveau moyen de se faire entendre ? En grève le 15 juin dernier, les assistantes sociales hospitalières rappelaient également en image leurs missions essentielles à l’hôpital. Réalisée par le collectif assistantes sociales hospitalières en colère, la vidéo en appelle au ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Vera, pour qu’elles soient intégrées aux revalorisations prévues par les accords du Ségur. Comme beaucoup de travailleurs sociaux, elles ont été les grandes oubliées du Ségur de la santé.

Marianne Langlet