Insertion et probation : la lutte continue

Après six mois de lutte intersyndicale et une mobilisation historique, les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) font plier le gouvernement. En effet, après de longues négociations, leurs revendications ont fini par aboutir dans les derniers jours de juillet. Mais vu l’actualité liée aux attentats, les SPIP craignent encore le pire : si leur statut a été revalorisé, la question de la réinsertion reste posée.

Tout sécuritaire

« Retour aux fouilles systématiques dans les établissements pénitentiaires, caméras de surveillance dans les cellules, loi renseignement, lutte contre la « radicalisation » et le terrorisme, aménagements de peine en chute libre, hausse du nombre de détenus… Le tout sécuritaire est donc revenu au galop ! » souligne le collectif CGT Insertion Probation, dans un communiqué du 26 juillet.

Record

Cet été, avec 69 375 détenus pour 58 311 places, les prisons françaises ont établi un nouveau record de surpopulation. Multirécidiviste en la matière, la France ne semble pas vraiment chercher d’alternative à l’incarcération. Laquelle supposerait notamment d’accorder une plus grande place à l’insertion et à la probation.

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