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Forte mobilisation contre le projet de loi asile et immigration

Afin de frapper les esprits, des militants de La Cimade ont effectué lundi une action « coup de poing », descendant d’un bus banalisé devant le palais Bourbon pour déployer leurs pancartes dénonçant le « code de la honte ». Une action répliquée dans quarante villes de France contre un projet qui « vise à contrôler, sanctionner, enfermer, expulser et bannir davantage les personnes étrangères, et à proposer un droit d’asile au rabais ». La mobilisation contre le projet de loi asile et immigration, en débat depuis lundi à l’Assemblée nationale, ne faiblit pas.

La semaine précédente, dans une tribune publiée dans le quotidien Libération, neuf présidents d’associations de solidarité, dont Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et François Soulage, président du Collectif Alerte, demandaient l’amendement de la loi. Ils souhaitent « permettre l’accès à un titre de séjour d’un an renouvelable pour les ménages, isolés ou en famille présents en France depuis deux ans au moins, qui sont dans l’impossibilité de quitter le territoire pour des raisons humanitaires ou administratives ». Leur texte rappelle la réalité de « ces milliers des personnes et familles qui errent entre la rue et l’hébergement précaire, sans ressource faute de droit au travail (…) contraintes à la clandestinité, à la vie en campement, en squat ou dans des hébergements temporaire ».

Dans le propre camp du ministre de l’intérieur Gérard Collomb, des voix s’élèvent : celles de plusieurs députés de La République en Marche, dont Sonia Krimi et Sandrine Mörch, qui dénoncent le recul du texte pour les personnes exilées et immigrées. Frondeuses ? La première a vécu le parcours migratoire et la seconde a été accueillante de personnes exilées. Cela change tout de connaître le terrain.