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■ ACTU - Extension de la « prime Ségur » * Les CPIP toujours exclus

La mise en œuvre de la « prime Ségur » se précise pour les métiers du social et médicosocial. Deux mois après l’engagement du gouvernement à étendre la revalorisation « Ségur », de 183 € mensuels, aux salariés du social et médicosocial, la liste des fonctions éligibles dans le secteur associatif a été enfin présentée aux partenaires sociaux le 8 avril.
Seize métiers de la filière socio-éducative y figurent :

  • Assistant de service social (ASS) ou assistant social spécialisé ;
  • Animateur ou moniteur exerçant une fonction éducative auprès de personnes vulnérables ;
  • Conseiller en économie sociale et familiale (CESF) 
  • Cadre de service éducatif et social, paramédical ;
  • Chef de service éducatif, pédagogique et social, paramédical ;
  • Chef d’atelier ; responsable ou encadrant technique d’atelier 
  • Éducateur spécialisé (ES) ou technique (ETS) ;
  • Encadrant éducatif de nuit
  • Éducateur de jeunes enfants (EJE) en établissement ou service médico-social ou social ;
  • Mandataire judiciaire ;
  • Moniteur-éducateur ;
  • Moniteur d’atelier ;
  • Moniteur d’enseignement ménager ;
  • Technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) ;
  • Psychologue ou neuropsychologue ;
  • Technicien en compensation sensorielle ;
    Les secteurs concernés sont l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées, la protection de l’enfance, la protection judiciaire de la jeunesse, la protection juridique des majeurs, l’accompagnement des publics en difficultés spécifiques, et des adultes en difficulté sociale. Cette augmentation doit s’appliquer à compter du 1er avril et sera versée rétroactivement au plus tard en juin 2022.

Les CPIP exclus

Dans la fonction publique, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) font partie des derniers « exclus du Ségur » et « demandent la reconnaissance du Premier ministre », dans un communiqué intersyndical (CGT, UFAP-Unsa) du 7 avril : « Le gouvernement foule au pied notre rattachement à la filière sociale », dénoncent ces « travailleurs sociaux du ministère de la justice  ». Ils rappellent leur «  mission d’accompagnement socio-éducatif et de prévention de la récidive  », d’accompagnement dans l’accès aux droits, le maintien des liens familiaux, et l’élaboration d’un projet d’aménagement de peine. Les CPIP évoquent leur charge de travail et leur mobilisation pendant toute la crise sanitaire. « Ce qui a été promis par le Premier ministre à "tous les personnels de la fonction publique exerçant des métiers de la filière socio-éducative" doit être incontestablement accordé aux personnels des SPIP, martèle le communiqué. Nous écarter de cette revalorisation serait une provocation et une négation de notre identité professionnelle ».

Mariette Kammerer