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★ Numéro spécial #10 – Les voix de la colère

Elles,

par Bénédicte Maraval, assistante sociale au centre de santé du Comede

« La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ». Le président de la République, Emmanuel Macron, fait cette promesse alors qu’il participe le 27 juillet 2017 à une cérémonie de naturalisation à Orléans. Trois années après ce discours, je suis toujours assistante sociale auprès des exilé.e.s et ma pratique évolue d’année en année parce que de plus en plus de personnes sont à la rue, de moins en moins de 115 décrochent quand on les appelle.

La colère a toujours été un de mes moteurs, elle reste constructive -je crois, je l’espère - mais elle grandit de situation en situation. Elle devient exponentielle lorsqu’il s’agit de la condition des femmes.
J’ai entendu cette promesse faite en plus haut lieu en 2017, puis réaffirmée dès 2018 dans les discours de la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes, Marlène Schiappa, autour des violences faites aux femmes. On s’insurge ensemble, on ne peut pas laisser cette situation durer une minute de plus, on appelle en grand renfort les médias, on parle de fonds exceptionnels, de mesures rapides, d’injustices réparées…

Mais alors pourquoi, pourquoi moi dans mon bureau je n’y arrive pas ?
….
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