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► LE BILLET d’Olyric • Un vendredi comme un autre !!!

Je sais qu’ils m’attendent….
Je vais arriver comme chaque vendredi et les voir déjà installés,
Dans cette salle de réunion.
A leur place, bien en place, bien campés sur leurs positions.
Et comme chaque vendredi,
Il y aura toujours les même au premier rang, et derrière, ceux qui préfèrent s’effacer, moyennement concernés et surtout déjà à penser au week-end dans deux petites heures…
Mais avant, il va falloir écouter, ou faire semblant d’écouter, et pour d’autres revendiquer, et la aussi toujours les mêmes, pour du matériel pour bosser, un projet pas suffisamment réfléchi, pour se sentir socialement travailleur ….
Alors je rentre, je m’installe sur une chaise qu’il reste de libre, enfin qu’ils m’ont laissé libre, en bout de table.
Les conversations se sont arrêtées, les téléphones rangés, les têtes redressées…
J’ai l’impression d’être la force obscure…. Celui qui veille sur ses petits, à l’égarement, à la concentration, à la remontrance
Un maître d’école, un chargé de famille qui finira par taper du poing sur la table si nécessaire, un berger ne perdant jamais ses moutons…
Mais au-delà de cette place, je veux juste faire partie de l’aventure, compter un peu pour
« Le mieux être » des gamins qu’on accueille.
L’évidence qu’il faut des places, plusieurs et différentes, des rôles à jouer même, mais chacun à la sienne. Ne serait donc pas ce que l’on appelle, l’interdisciplinarité ??? Cette idée ingénieuse de penser qu’à plusieurs, on est meilleurs…
Alors comme chaque vendredi, je vais jouer de cette partition, sans baguettes, pour ne pas qu’elle devienne, qu’une chanson trop rayée sur un vieux vinyl….
Une histoire pour chaque vendredi, « jour du poisson pour les cantines » et « de réunion pour les institutions ».
Deux mondes qui se croisent, L’ordinaire et l’extraordinaire…
Le dedans et le dehors
Désolé je n’ai pas vu l’heure passer.
Déjà 17h30.
Je m’arrête, le temps de la réunion est terminé.
Dès 16h57, de toute façon, il y avait déjà des agendas fermés, des téléphones rallumés, des pieds déjà pressés,
M’annonçant le week-end, le cadre horaire à respecter et la nécessité de partir penser à autre chose, et pour mieux revenir.
Comme chaque vendredi !!!