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🎥 DOCU - Le silence des victimes

Les journĂ©es internationales des droits de l’enfant se suivent et se ressemblent, sans guĂšre de progrĂšs sur le front de la protection du petit d’homme !
Le 20 novembre 2019, France 3 programmait en premiĂšre partie de soirĂ©e « la maladroite » une fiction mettant en scĂšne la maltraitance physique de Stella, petite fille de 6 ans, portant sur son corps les traces des coups infligĂ©s par sa famille. Le scĂ©nario dĂ©roule les hĂ©sitations et les prises de consciences, les actes courageux et plus lĂąches des professionnels de l’enfance qui essaient de faire au mieux, sans toujours y arriver. MĂȘme s’il est facile pour le tĂ©lĂ©spectateur de s’étonner, voire de se scandaliser, face Ă  cette violence qui crĂšve l’écran, sans que les adultes n’en prennent toujours vraiment la mesure, la perversitĂ© extrĂȘme de la famille mise en scĂšne permet aussi de comprendre la complexitĂ© de ces situations.
Le 20 novembre 2020, ce tĂ©lĂ©film sera Ă  nouveau au programme, mais cette fois-ci sur France2, lĂ  encore en tout dĂ©but de soirĂ©e. Il sera suivi d’un documentaire produit par MĂ©lissa Theuriau « Bouche cousue » qui permet de dĂ©crypter la fiction qui l’a prĂ©cĂ©dĂ©e. Il dĂ©code pourquoi l’enfant en danger ne souhaite pas qu’on le remarque et se rend invisible. Il explique combien les adultes doivent apprendre Ă  l’Ă©couter et Ă  l’entendre. La camĂ©ra filme le cabinet d’Édouard Durand juge pour enfants au tribunal de Bobigny. Il dĂ©crit les prises en charge des victimes. Il recueille les tĂ©moignages de Thierry, de CĂ©line et de Gauthier. Le premier est animateur tĂ©lĂ©vision, la seconde est mĂ©decin, quand le troisiĂšme prĂ©pare Sciences Po. S’ils s’en sont sortis, la violence subie a profondĂ©ment marquĂ© leur parcours de vie.
Faudra-t-il encore beaucoup de ces soirĂ©es pour rĂ©ussir Ă  faire baisser les sinistres chiffres de 50 000 petites victimes par an et de quatre-vingt qui n’en survivent pas ? Bien sĂ»r, l’information du grand public est nĂ©cessaire, d’autant plus dans un pays qui a mis presque dix ans Ă  lĂ©gifĂ©rer pour interdire la violence ordinaire au sein des familles ! Mais, ce n’est pas parce que l’action des travailleurs sociaux se fait Ă  bas bruit, qu’elle ne porte pas ses fruits. Et mĂȘme si leurs choix peuvent toujours faire l’objet de critiques, la protection des enfants et le travail avec les parents sont une rĂ©alitĂ© de terrain quotidienne.