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PJJ : la radicalisation du budget

Les missions de la protection judiciaire de la jeunesse vont-elles se résumer à la lutte contre la radicalisation et le terrorisme ? La hausse de 31 millions du budget 2017 vise principalement la création de 165 équivalents temps-plein, dont 145 (115 éducateurs et 30 psychologues) dédiés au nouveau plan d’action contre la radicalisation et la lutte contre le terrorisme.
La direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) indique que ces crédits restent inférieurs aux besoins identifiés pour assurer l’efficacité des mesures ordonnées à la PJJ par les autorités judiciaires. Il manquerait des moyens pour améliorer l’accompagnement des personnels et renforcer la dotation du secteur associatif habilité.

Moins de moyens dans le milieu ouvert

Par ailleurs, les syndicats s’inquiètent de la dégradation des moyens matériels dont ils disposent pour la prise en charge des mineurs, des restrictions budgétaires imposées à certains services, notamment dans le milieu ouvert. « Depuis l’alternance gouvernementale, la situation des jeunes en grande difficulté ne s’est pas améliorée alors qu’elle était une priorité du candidat Hollande : aucune réforme d’ampleur de la justice des mineurs n’a été menée. De plus, les conditions de travail des agents de la PJJ ne permettent pas des prises en charge soutenues à la hauteur des besoins de ces jeunes » constate le SNPES (Syndicat national des personnels de l’éducation et du social)-PJJ-FSU, lors d’un appel à la grève le 24 novembre.

Selon la sénatrice Cécile Cukierman, rapporteure dans le cadre du projet de loi de finances 2017, l’augmentation du budget de la PJJ entre 2015 et 2017 s’explique à 65 % par les moyens complémentaires débloqués dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et le terrorisme... Quid des actions préventives ?