L’Actualité de Lien Social RSS


Élection : entre les deux tours, parler générosité et solidarité

Dans cet entre deux tours dont l’issue, quelle qu’elle soit mais pour des raisons évidemment différentes, inquiète les acteurs de l’action médico-sociale, les associations humanitaires et caritatives tiennent à réaffirmer leurs valeurs. Dans La Croix, quinze responsables associatifs ont joué le jeu du « Moi président ». Décrétant l’état d’urgence social et solidaire, Thierry Kuhn d’Emmaüs prône un revenu minimum garanti et une limitation des plus haut revenus. Sylvie Bukhari-de Pontual du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) soutiendrait le modèle de l’agroécologie paysanne pour parvenir à un développement compatible avec la préservation de l’environnement. Hubert de Gabory des Maisons d’accueil L’Îlot ferait de la réinsertion des sortants de prison une priorité, soulignant que baisser de moitié la récidive réglerait le problème de la sur-occupation carcérale.

Faire nombre pour peser

De son côté, l’Uniopss tient à rappeler que les « valeurs d’humanité, d’accueil, de fraternité, de participation de tous à la vie en société, sont plus que jamais d’actualité et doivent prendre le pas sur la montée des individualismes, la peur et les tentations de repli sur soi ». ATD Quarte Monde invite « à construire une France, en Europe, qui dit non à la ségrégation sociale, à la discrimination, à la stigmatisation pour raison de précarité ou d’appartenance à une autre nationalité ».

« Soutien sanitaire, social et juridique »

Plus offensives, les ONG Amnesty International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières et le Secours catholique ont donné une conférence de presse à Nice, le jour du meeting de Marine Le Pen. Elles y ont annoncé le renforcement de leur coopération dans la région transfrontalière franco-italienne en apportant leur soutien dans la durée aux solidarités locales. « Ici les citoyens sont poursuivis par la justice alors qu’ils compensent les manquements de l’État envers les migrants, explique Louise Avon du Secours Catholique. Nous allons donc renforcer notre soutien sanitaire, social et juridique. Unies, nos organisations représentent énormément de citoyens, et ça, ça peut avoir un impact sur les politiques. »