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► LE BILLET d’Olyric • Ditep et alors !!!!

J’œuvre depuis plusieurs années à des responsabilités de direction au sein de DITEP, dans ces endroits où la souffrance est présente et vive, ou le soin se veut primordial et essentiel.
Dans ces endroits qui ne sont plus pour moi loin du reste du monde, loin de ce qui se passe dehors, mais bien en phase avec ce que sont les jeunes que l’on accompagne et leurs familles que l’on accueille aussi.
Je regarde tout autour de moi, politiquement, socialement et je ne suis pas toujours rassuré sur le devenir de nos institutions « soignantes ».
Le monde en crise, la réponse à tout prix, celle consistant à faire taire la souffrance, ou qu’elle soit moins visible parfois.
Mais au nom de quoi, et pour qui ?
L’insécurité économique, l’instabilité climatique, les liens relationnels qui ont du mal à s’ancrer véritablement.
Une ambiance morose évidente qui nous traverse plus ou moins, frappés par ce qui se passe autour de nous, depuis quelques temps maintenant.
Un engagement et des convictions en chute libre….
Je regarde tout ça avec un œil et des pensées encore et encore constructives, restant véritablement engagé pour nos jeunes et leurs familles…
Pour qu’ils supportent ce qui est de plus en plus difficile, pour eux, comme l’isolement, la précarité, l’accumulation de vivre dans des conditions indécentes et peu propices à envisager un avenir coloré…
Mon propos n’est pas totalement ou peu politique mais plutôt humaniste, à penser que ce que nous faisons dans notre quotidien a encore du sens, à lutter aux fondamentaux soignants et sécurisants pour nos accueils.
Que considérer l’autre, dans ce qu’il est, dans ce qu’il était et sera est essentiel pour avancer avec lui.
Pour ne pas être trop certain non plus, de nos savoirs, nos certitudes, de ce qui est bon ou pas….
Et surtout d’être là, avec eux pour construire du possible, de l’encourageant, et même quelques rêves….
J’avais besoin en tant que directeur d’institution d’exprimer ce que pensent de manière plus feutrée, bon nombre de soignants, de travailleurs sociaux, convaincus de cette nécessité de tenir le cap, notre part d’humanité, et de réaffirmer qui se peut se penser dans nos institutions, de notre petite conception « du soin, du prend soin » dans ce monde chaotique et instable mais tout autant captivant et enrichissant.
Et pour, peut-être aussi, contribuer à une réflexion plus en profondeur, témoin et passeur institutionnel, en réfléchissant à ce que nous devenons, ente nous, au milieu de ce monde un peu trop en déroute.