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■ ACTU - Insertion des jeunes

Depuis le 1er mars, le Contrat d’engagement jeune remplace la Garantie- jeunes.
Mis en œuvre par les missions locales et Pôle emploi, le contrat d’engagement jeune (CEJ) a vocation à remplacer la Garantie-jeunes auprès de ceux « sans emploi ni formation qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi  », a annoncé le ministère du travail. « Son avantage est de pouvoir individualiser complètement la réponse et le parcours proposés afin de l’adapter aux besoins et au rythme de chacun, il s’agit d’un dispositif à la carte », explique Sandrine Aboubadra-Pauly, déléguée générale de l’Union nationale des missions locales (UNML). Le but est d’inclure des jeunes qui n’accédaient pas à la Garantie-jeunes, soit parce que trop en difficulté, soir parce qu’ils faisaient quelques heures d’intérim.



Le CEJ sera signé pour six à douze mois et proposera au jeune un programme d’activités de 15 à 20 h du début à la fin. Le parcours sur-mesure pourra alterner des périodes de formation, de stages en entreprise et d’ateliers collectifs, sans ordre prédéfini. Tous les outils du plan « un jeune, une solution » seront mobilisables. « Pour un jeune de 17 ans décrocheur scolaire, on ne parlera pas tout de suite de formation, on commencera par une phase de remobilisation pour travailler la confiance en soi avec des ateliers sport, cuisine, culture, découverte du territoire  », illustre Loïc Hug, directeur de la mission locale de La Rochelle. Un accompagnement sur le volet santé et social est également prévu.

Déclinaison spécifique pour les jeunes en rupture

Le CEJ est assorti d’une allocation mensuelle de 500 euros si le jeune est détaché fiscalement ou rattaché à un foyer non imposable, de 300 euros s’il est rattaché à un foyer imposable de tranche 1, et de 200 euros s’il est mineur.
Une déclinaison spécifique du contrat d’engagement jeune est prévue pour les jeunes en rupture, avec un parcours, des exigences et un accompagnement différent. Les missions locales travailleront en lien étroit avec les acteurs lutte contre l’exclusion, de l’addictologie ou de l’aide sociale à l’enfance, pour stabiliser ces jeunes et leur proposer une activité. Des chantiers d’insertion sur le modèle du dispositif Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) ont été évoqués. Des appels à projets régionaux seront lancés.

Mariette Kammerer


Photographies © Pixabay