La prèv’ dans l’hémicycle

La mission d’information parlementaire sur l’avenir de la prévention spécialisée, constituée en juin, a poursuivi en septembre ses auditions de représentants professionnels, sociologues, acteurs de terrain et cadres institutionnels.

Le contexte est sombre – de nombreux départements se désengagent, entraînant la fermeture des services – et l’avenir très incertain, en raison de la situation financière des collectivités locales. D’où la nécessité de rappeler l’intérêt de la prév’ sur les territoires. « J’ai fait part de la nécessité de transformer la prévention spécialisée en action obligatoire des conseils départementaux, au même titre que l’aide sociale à l’enfance, et de renouveler les textes-cadres nationaux qui datent des années soixante-dix, relate Laurent Mucchielli, sociologue. J’ai aussi alerté sur les modes d’organisation des structures, qui fonctionnent mieux quand elles sont de grande taille ».

Alexis Coutin, éducateur spécialisé dans la Drôme et défenseur de la prév’, s’interroge : « les auditions vont toutes dans le même sens, mais pour quel résultat ? De nombreuses structures ferment et cela n’intéresse que très peu. Et le débat se focalise sur les quartiers urbains, or on a aussi grandement besoin de prévention spécialisée en zone rurale ».
Un rapport doit être remis fin décembre.