Éducation renforcée : Progresser en continu

Dans le champ de la justice des mineurs, la Convention nationale des associations de protection de l’enfance (Cnape) représente plus des trois quarts des centres éducatifs fermés (CEF) et la moitié des centres éducatifs renforcés (CER) associatifs. Le 7 novembre, elle rendait publique une contribution, L’après CER : créer les conditions d’une véritable (ré)insertion, faisant le constat d’une grande difficulté à mettre en œuvre des projets sur la durée et appelant à « repenser l’accompagnement des jeunes à la sortie » des CER. Pour cela, 34 recommandations, formulées autour de trois axes. D’une part, la sortie doit être envisagée dès l’accueil du jeune : projet individualisé, audiences de début et de fin de placement, coordination et décloisonnement de tous les acteurs. D’autre part, cet accompagnement de sortie doit être « progressif, spécifique, systématique et renforcé » : le retour au domicile ou le départ vers un nouveau lieu de vie doit faire l’objet d’une « transition bien spécifique ». Enfin, la Cnape préconise la mise en œuvre d’une politique publique dédiée aux 18-25 ans, qui permettrait à un référent insertion d’élaborer et de poursuivre le projet personnalisé global (logement, ressources financières, santé…) du jeune après sa majorité. Pour garantir cette « continuité éducative adaptée », la Cnape propose d’expérimenter la création d’un dispositif permanent intervenant sur un territoire donné, accompagnant le jeune dans sa poursuite de projet de sortie.