« Zéro sans solution » : premier bilan de la CNSA
Un rapport publié en juillet par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) fait état des premiers enseignements et retours d’expérience de la démarche « une réponse accompagnée pour tous », aussi appelée « zéro sans solution ».
Vingt-quatre départements pilotes se sont engagés dans l’expérimentation en 2015. Ils font part dans le document de conseils, bonnes pratiques et points de vigilance aux 66 nouveaux territoires qui rejoignent l’expérimentation cette année.
Le projet consiste à trouver une solution aux personnes en situation de handicap qui n’en ont pas, mais il s’étend aussi à celles déjà accompagnées pour leur proposer la meilleure solution possible sur leur territoire. Plus qu’un outil d’orientation, cette démarche repose également sur la construction d’un parcours de soin individualisé et sur un état d’esprit de « co-construction » entre les autorités de tarification et de contrôle, et les professionnels de terrain.
Réponses modulaires
Au 1er trimestre 2017, 12 territoires avaient participé à un travail de description des solutions proposées dans les premiers Plans d’accompagnement globaux (PAG) :
- 11 personnes sur les 100 bénéficiaires avaient plus de 25 ans
- Les plans d’accompagnement ont constitué en des réponses modulaires combinant les interventions de différents professionnels et structures
- Certaines solutions s’articulent une coordination entre professionnels des services de psychiatrie et des établissements médico-sociaux
- Les coordonnateurs de parcours étaient très divers : professionnels d’établissements de santé, de structures médico-sociales, équipe-relai handicaps rares, enseignants-référents.
Changement de pratique
La logique de parcours primant sur la logique de place, le rapport rappelle qu’un établissement pourra désormais accueillir une personne s’il peut répondre à un ou plusieurs de ses besoins et ainsi élargir la typologie du public accueilli.
Une meilleure connaissance de l’offre médico-sociale sur un territoire devrait également permettre une meilleure orientation des personnes.
L’implication des usagers et des pairs est préconisée, notamment la pratique de pair-aidance par le biais de « personnes ressources » formées au préalable pour accompagner la personne handicapée et sa famille dans le parcours de soin.
Enfin le rapport insiste sur le dialogue interprofessionnel ainsi que sur les formations et la communication sur cette démarche. Celle-ci devrait être généralisée à l’ensemble du territoire français d’ici le 1er janvier 2018.