Violences conjugales : il y a coups et coûts
« Les violences conjugales auraient pour conséquence la perte d’une à quatre années de vie en bonne santé chez les femmes », selon le Département des violences et des traumatismes de l’OMS, un argument-choc pour promouvoir la prévention. L’Agence européenne des droits fondamentaux s’intéresse également à cette question de santé publique en France et dans les 27 autres pays de l’Union européenne.
Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France du 19 juillet réunit ainsi plusieurs enquêtes sur ce phénomène en France et en Europe. Il en ressort qu’en moyenne depuis l’âge de 15 ans, une femme européenne sur cinq a été victime de violences physiques et/ou sexuelles et presque une sur deux de violences psychologiques. Et la France se situe au-dessus de la moyenne européenne.
3,6 milliards d’euros
Publiée, elle, en juin, l’Étude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2015 décompte 115 femmes victimes de leur partenaire ou ex-partenaire, 20 hommes tués par leur compagne ou ex-compagne et un par son compagnon. Une femme décède tous les 3 jours de violences conjugales, un homme tous les 17,5 jours.
Au-delà du coût humain, ces violences entrainent des dépenses publiques de santé, de frais de justice, de placement d’enfants… En France, il a pu être estimé en 2012 à 3,6 milliards d’euros. Cette somme devrait inciter à multiplier les lieux d’accueil spécifiques qui permettent aux victimes d’échapper à leurs conjoints.
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