Une dizaine de mineurs suivis par la justice sont "en proie à la radicalisation"

Une dizaine de mineurs suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont actuellement "en proie à la radicalisation", a déclaré lundi sa directrice, Catherine Sultan. Fin janvier, 61 jeunes mineurs se trouvaient en "situation inquiétante", liée à la radicalisation, a-t-elle dit lors de son audition par la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, à l’Assemblée nationale. Mais parmi ces mineurs en "situation inquiétante", 27 n’étaient pas connus eux-mêmes de la PJJ, car pouvant être de très jeunes enfants susceptibles d’être emmenés en Syrie par leurs parents. Quatorze autres étaient sous le coup d’une procédure pour apologie du terrorisme : des jeunes auteurs de "propos déplacés (...) qui méritent un coup d’arrêt mais qu’on ne peut pas confondre avec des jeunes ayant des visées terroristes", a détaillé Mme Sultan. Une dizaine de jeunes sont, eux, bien "en proie à la radicalisation et pris en charge sur le plan pénal", selon la directrice de la PJJ. Pour elle, la radicalisation chez les mineurs suivis par la PJJ reste "un phénomène pour le moment cantonné". Aujourd’hui, quatre mineurs sont détenus pour des affaires liées au terrorisme. (source AFP)