"Un Chez soi d’abord", dispositif étendu

Mené à Lille, Paris, Toulouse et Marseille, en cinq ans d’existence, le programme expérimental « Un Chez-soi d’abord » a fait ses preuves. Le gouvernement a donc annoncé fin juillet sa pérennisation dans les quatre villes test, et prévoit son extension dans seize autres à compter de 2018.

Destiné aux personnes en grande précarité atteintes de troubles psychiques, ce dispositif révolutionne la prise en charge : il propose un accès au logement ordinaire directement depuis la rue, moyennant un accompagnement soutenu pluridisciplinaire au domicile.

Portée par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, cette recherche action a touché 720 personnes, dont la moitié bénéficie d’un logement. Une étude scientifique a permis d’évaluer cette méthode inspirée des États-Unis en recueillant les résultats sur le maintien dans le logement, la qualité de vie, l’état de santé et le recours aux services sociaux et de santé des personnes ainsi accompagnées.

Le lien retrouvé

En 2015, plus de 85% des personnes restent logées et suivies. Le recours aux droits, l’accès à des ressources et l’inscription auprès d’un médecin traitant sont effectifs pour la quasi-totalité d’entre elles. L’acceptation de la maladie, la meilleure connaissance des symptômes, l’observance des traitements ainsi que l’engagement dans un suivi sanitaire s’intensifient avec la durée de l’accompagnement.

L’ensemble des personnes a repris des liens avec son entourage, amis ou famille. Au-delà du mieux être des personnes, l’objectif est de faire des économies grâce au moindre recours aux services d’urgences.