Travail social • États généraux, version alter

Ils estiment ne pas avoir été entendus lors du déroulement officiel des États généraux du travail social. Cinq syndicats et un collectif (CGT-SUD-FSU-FAFP-UNEF et Avenir educs) ont lancé le 16 octobre à la Bourse du travail à Paris les États généraux alternatifs du travail social pour faire entendre leur voix, défendre leur métier.

Deux cents personnes environ étaient présentes pour ouvrir un lieu de réflexion commune et penser « un socle pour construire le social de demain, pour cesser d’être en butte avec les idéologies impensées qui habitent la finance et détruisent les sociétés ». C’est l’une des craintes majeures ressorties de cette première rencontre : « Un vent néolibéral empoisse tout ce secteur d’activité et suscite beaucoup d’incompréhension et de colère chez les professionnels, obligés d’aller à rebours des raisons humanistes qui les ont motivés pour ces métiers relationnels exigeants », décrypte une ébauche de réflexion vers une doctrine pour le travail social, issue de ces États généraux alternatifs. Elle « dénonce l’économie au plus haut niveau d’une véritable réflexion sur la nature du social en actes et l’ouverture volontaire du champ aux discours et pratiques managériales sur fond de réduction des dépenses publiques ». Le mouvement espère s’étendre en région (un premier débat est prévu à la Bourse du travail de Lille le 26 novembre prochain sur le thème Qui gouverne le social ?).
Une journée nationale s’ébauche pour le mois de janvier, un festival du travail social se prépare pour mai, des rencontres pour redonner sens et perspectives au travail social. Des éléments absents, selon les initiateurs des EGTS alter, du rapport Bourguignon et du plan d’action gouvernemental.