Photos • STOP KIDding avec les mineurs isolés

Assis face à l’objectif, ces enfants ne nous regardent pas, ils sont sans visage, masqués par leurs mains, parce que mineurs non reconnus. À leur côté, leurs hébergeurs solidaires, ces citoyens qui ouvrent leurs portes pour leur éviter la rue et découvrent « ces enfants rois-mages », écrit Jean-Christophe Rufin dans un texte qui accompagne les photographies, qui « ont suivi leur étoile à travers le désert et la mer ».

Dans son travail, la photographe Géraldine Aresteanu nous sensibilise au vécu de ces mineurs isolés étrangers venus chercher protection en France. Ils s’y heurtent au rejet des institutions soumises à une politique migratoire de plus en plus dure, violente et se retrouvent à la rue parce que non reconnus comme mineurs, en attente de reconnaissance, en attente de recours… Dans ce no man’s land, un seul soutien : des collectifs de citoyens qui se relayent pour les héberger, les accompagner dans leurs parcours de combattant.

Géraldine Aresteanu nous montre cette rencontre dans ces portraits croisés entre les jeunes et leurs hébergeurs. Son exposition, STOP KIDding, est à Arles à partir de ce 1er juillet jusqu’au 7 puis du 15 au 21 juillet à l’Ambassade de l’État créatif, 3 rue Emile Fassin, 10h30–12h30 et 17h-19h30.