Réforme pénale... Pour quand ?

Les chiffres s’envolent : au 1er mai dernier, 81 053 personnes étaient sous écrou dont 68645 détenus ; la durée moyenne de détention en 2013 a été estimée à 12,2 mois (record absolu). À la même date, 13 820 détenus étaient en surnombre dans les prisons françaises (+ 5,2 % en un an), dont 1157 dormaient sur un matelas posé à même le sol (+ 21 % en un an), « chiffres tabous que l’administration pénitentiaire se refuse à diffuser » selon l’Observatoire de la privation de liberté et des sanctions et mesures appliquées dans la communauté (OPALE). Le projet de loi sur la prévention de la récidive et l’individualisation des peines n’a jamais été aussi essentiel à discuter, et à adopter.
Fin mai, une pétition intitulée « Réforme pénale : pour un large consensus républicain » en direction des parlementaires engrangeait ses premières dizaines de signataires. La surpopulation carcérale favorise la récidive, estiment ceux-ci. Les peines de probation doivent être largement multipliées. L’État, enfin, doit construire de nouveaux établissements « où il n’y aura que des cellules individuelles, des prisons qui disposeront des infrastructures et des moyens permettant de faire en sorte que la journée de détention se passe hors de la cellule, dans les « lieux de vie » : ateliers, locaux de formation générale ou professionnelle, lieux d’activités culturelles ou sportives, espaces de promenade, lieux de soins, lieux de pratique religieuse, parloirs, etc. ».
Contact : pierre-victor.tournier@wanadoo