RSA : quels parcours pour les bénéficiaires ?
Depuis sa généralisation en 2008, le Revenu de solidarité active (RSA) soumet ses allocataires à des droits et devoirs. Il permet de bénéficier d’un accompagnement social et professionnel adapté aux besoins, par un référent unique, en contrepartie d’une recherche active d’emploi, de création d’activité ou de démarches d’insertion sociale.
Une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) montre que fin 2015, 2,2 millions de personnes étaient effectivement soumises à ces droits et devoirs, soit 98% des bénéficiaires.
20% sans insertion
Un peu plus de la moitié les allocataires du RSA (54% de femmes), ont entre 30 et 49 ans et sont dans le dispositif depuis plus de deux ans. Le Conseil départemental, responsable de la politique d’insertion, dirige les bénéficiaires vers des organismes d’insertion ; or pour 20% d’entre eux, cette orientation n’est pas faite, essentiellement à cause de délai trop longs. Les orientations les plus nombreuses sont effectuées dans les Hauts-de-France, en Rhône-Alpes ou encore en Bretagne et Midi-Pyrénées.
Orientation sociale
Différents parcours existent pour les bénéficiaires en fonction de leurs situations socioprofessionnelles. Le parcours dit « professionnel » accueille des personnes proches de l’emploi (62% des orientations), le parcours « social » privilégie l’accompagnement de personnes éloignées de l’emploi ou en difficulté sociale majeure (38% des orientations). Des parcours mixtes existent également. Les personnes de plus de 60 ans, proches de la retraite, et les jeunes de moins de 25 ans, souvent des jeunes parents isolés, bénéficient majoritairement d’orientations vers un parcours social.
Le référent unique, obligatoire dans le parcours d’insertion, est à 43% un conseiller de Pôle Emploi. Les services départementaux se situent en deuxième position concernant les référents de parcours.