Prestation de compensation du handicap (PCH) : des pistes d’évolution

La Prestation de compensation du handicap (PCH) a douze ans : à la demande du précédent gouvernement, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait été saisie en mars 2016 pour proposer des pistes d’améliorations de cette prestation, afin de réviser ses « conditions et modalités d’attribution » pour « viser une meilleure équité sur le territoire ». Le rapport sur l’évolution de cette prestation destinée au financement de l’aide humaine, l’aide technique, la prise en charge des frais d’aménagement du logement ou du véhicule, la compensation de l’entretien d’une aide animalière ou des charges exceptionnelles spécifiques, a été diffusé fin août.

Aide à la parentalité

L’IGAS s’est prononcée sur trois axes d’évolution de la PCH :

  • l’apparition d’une aide à la parentalité : actuellement, le statut de parent est très peu pris en compte dans le calcul de la PCH alors que le besoin est réel. Une expérimentation en Ile-et-Vilaine pourrait servir de modèle avec une aide allant jusqu’à 5h par jour d’aide auprès des enfants.
  • la suppression de la barrière de l’âge - 60 ans maximum pour l’obtention de la PCH ou 75 ans en cas de délivrance de la prestation avant 60 ans - est préconisée. Une fusion entre la PCH et l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) est également envisagée pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à la compensation du handicap.
  • la mise en commun de la PCH pour les « logements partagés » est une expérimentation qui fonctionne là où elle est menée et pourrait s’étendre davantage. À condition de ne pas envisager ce mode de vie comme systématique dans le but de faire des économies et de respecter l’individualisation du droit à la compensation.

Différences de traitement

L’IGAS fait également état dans son rapport de la difficulté d’accès à la PCH pour les personnes en situation de handicap psychique ou encore le manque de prise en charge d’une aide-ménagère au sein de la prestation.
Pour limiter les différences de traitement des demandes de PCH par les MDPH (Maison Départementales des Personnes Handicapées), sources d’incompréhension de la part des associations et bénéficiaires, l’IGAS préconise d’harmoniser sur tous les territoires les aspects les plus importants de la prestation, quand d’autres seraient laissés à l’appréciation des départements.