Présidentielle : l’appel des solidarités

« Signer l’appel des solidarités est un moyen de lancer ce message : avant de dire pour qui on va voter, on dit pour quoi on va voter ». Faute d’être candidat à la présidentielle, Nicolas Hulot se fait le porte parole de 80 associations pour faire entendre la voix de la solidarité. Cette campagne lancée le 23 mars vise à montrer « la force qui s’oppose au repli sur soi, et à faire de la dignité une valeur absolue ». Cette fois, le lobbyiste écolo médiatique élargit son combat en portant cinq grands thèmes : les inégalités, le climat, les exclusions, la démocratie et l’international. Du collectif AC le feu à l’Association des paralysés de France (APF) en passant par le Réseau pour la transition énergétique, Attac ou la Cimade, cet appel réunit un large spectre d’acteurs et de militants de la société civile.

500 propositions solidaires

Soumises par chaque association dans son domaine d’expertise, plus de 500 propositions sont accolées à ce manifeste : encadrement des loyers, abandon du projet de Notre Dame des Landes, accueil digne des demandeurs d’asile, renforcement des sanctions contre l’évasion fiscale, garantie du tiers payant généralisé… « Nous remettrons ces propositions aux nouveaux parlementaires en juin, explique Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France. Il faut de vrais projets de société, cohérents, ambitieux, pas des mesures rustines ». L’appel des solidarités a l’ambition d’imposer ses thèmes sur le long terme et de créer un « mouvement culturel » pour éviter de voir « le fatalisme nourrir le fanatisme ». Les citoyens sont invités à parapher le texte sur internet. Ils étaient 135 830 le 31 mars.