Moral des ménages... au chômage
La revue Economie et Statistique de l’INSEE a publié une étude intitulée « Chômage et santé mentale en France ». Rappelons en premier lieu la définition que fait l’OMS de la santé mentale : « un état de bien‐être permettant à chacun de reconnaître ses propres capacités, de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et fructueux et de contribuer à la vie de sa communauté ».
Les auteurs de l’étude, Sylvie BLASCO - Université du Maine- et Thibault BRODATY - Université Paris Est Créteil), partent du constat que si l’on prend davantage en compte aujourd’hui la gestion des troubles mentaux chez les personnes occupant un emploi (risques psycho-sociaux), il n’en va pas de même pour celles qui sont au chômage. Pourtant, le risque de connaitre l’expérience du chômage s’est accru et sa durée s’est prolongée.
Dépression majeure
Ce travail de recherche novateur a bel et bien établi un lien de causalité entre chômage et trouble de la santé mentale.
L’échantillon de l’étude a été constitué grâce à l’enquête « Santé et itinéraire professionnel » et les données ont été recueillies via des « questionnaires diagnostics » et par l’étude de la consommation de médicaments psychotropes de 2006 à 2010. Les résultats soulignent la présence de troubles de dépression majeure et d’anxiété généralisée chez les chômeurs hommes essentiellement et en particulier lorsque le chômage advient en deuxième partie de carrière.
Cette recherche montre donc qu’il importe de mettre en place des politiques publiques d’accompagnement psychologique des chômeurs afin de prévenir, dans certains cas, l’apparition de troubles mentaux.
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