Mobilisation à la frontière franco-italienne

Rétablie en 2015, la frontière franco-italienne est le théâtre à la fois d’une violence d’État et d’une solidarité citoyenne. Alors que le préfet des Alpes-Maritimes vient d’être condamné pour avoir porté « une atteinte grave au droit d’asile », la coordination Réseau Migrant Sud-Est appelle à une rencontre entre Nice et San Remo ce week-end. « Nous voulons rendre visible ce qui se passe sur cette frontière, explique une des organisatrices. Du côté italien, il y a des rafles pour déporter les immigrés dans le sud du pays et prendre leurs empreintes sous la contrainte. Dans la vallée de La Roya, des solidarités citoyennes s’organisent face à une présence policière et militaire massive, et malgré une répression accrue ».

Des brèches de libertés

Ce projet est né d’une commission autogérée, issue de la coordination regroupant des personnes résidant à Grenoble, Marseille, Gap, dans La Roya, les Cévennes, les Alpes de Haute Provence, le Var, les Alpes maritimes, et plusieurs régions d’Italie. « L’objectif est de s’organiser de manière transfrontalière dans nos résistances et nos solidarités pour obtenir la libre circulation de toutes et de tous ». À travers les témoignages sur la réalité de la situation des personnes migrantes et de ceux qui les aident, ainsi que d’échanges de techniques de résistance, cette mobilisation internationale vise à « ouvrir des brèches de liberté et de solidarité dans l’Europe forteresse ».

Les 15 et 16 avril, programme complet