Les travailleurs sociaux dans la rue

Venues de tous les secteurs du social, 800 personnes selon les organisateurs, dont près de 90 étudiants de Buc ressources, ont manifesté à Paris le 20 novembre contre « la casse du travail social ». Marchandisation, appels d’offres, politique à court terme, déconstruction du Code du travail, attaques contre les conventions collectives… Sur les banderoles des manifestants s’inscrivent toutes leurs inquiétudes.

Partis du Musée d’Orsay, ils ont fait le tour des lieux de pouvoirs. Première halte au Ministère de la transition écologique et solidaire où ont été dénoncées l’arrivée des contrats à impacts sociaux, la nomination de l’un de leurs promoteurs Christophe Itier au poste de haut commissaire à l’économie sociale et solidaire. Et plus généralement la financiarisation du travail social.

Assemblée générale

La marche s’est poursuivie vers le ministère des Solidarité et de la Santé, où la fragilisation du secteur - notamment de la protection de l’enfance par les logiques d’appels d’offre - était dénoncée, puis vers le ministère du Travail.

En fin de journée, les manifestants se sont retrouvés en assemblée générale. Ils ont souligné l’importance de la convergence des luttes, syndicales ou non, du secteur privé et public, et ont exprimé leur volonté de poursuivre cette mobilisation dans la durée.

De nouvelles mobilisations prévues

L’assemblée générale a décidé de participer le 2 décembre à la manifestation contre le chômage et la précarité, dans un souci de convergence avec les mobilisations des personnes en situation de précarité, avec la volonté d’être présente dans les mobilisations du front social. Une commission de mobilisation devrait être mise en place pour organiser une nouvelle manifestation nationale dans les semaines à venir.