La Garantie jeunes généralisée

Depuis janvier 2017, la Garantie jeunes concerne l’ensemble du territoire français. Expérimentée depuis 2013, cette allocation de 471 € est destinée aux 16-25 ans en situation de vulnérabilité, dont le revenu est inférieur au RSA. Son objectif est de permettre l’accompagnement intensif vers l’emploi pendant un an de personnes ne bénéficiant pas de suivi social ou d’intervention publique. En septembre 2016, 79 000 entrées dans le dispositif et 190 000 bénéficiaires potentiels étaient comptabilisés.

Stabiliser dans l’accompagnement

« L’aspect collectif et intensif a du bon, constate Benoît, coordinateur Garantie jeunes à la mission locale de Val de Reuil dans l’Eure. On voit se mettre en place de la solidarité dans la débrouille, du transfert de compétences. » Ce territoire est l’un des dix premiers à avoir expérimenté la Garantie jeunes. « Au départ, il a fallu s’habituer à faire des ateliers en groupe avec une dizaine d’entrées par mois. Maintenant, la contrainte repose surtout sur l’aspect très administratif de ces suivis. Nous aimerions pouvoir consacrer plus de temps aux jeunes qu’à la paperasse. Mais ça c’est déjà beaucoup amélioré. »

Trois parcours types

Commandée par le ministère du travail, une évaluation issue d’une collaboration entre l’Université Paris XIII et le Centre d’études et de l’emploi a permis de dégager trois parcours types. Le premier aboutit à une réelle insertion professionnelle, bien que précaire (CDD et intérim). Le deuxième amène les jeunes aux abords de l’emploi et leur redonne confiance, mais sans créer de véritable dynamique. Le dernier ne fait pas évoluer leur situation par rapport à l’emploi, tant ils sont « empêchés » par des problèmes physiques, psychiques, sociaux et économiques.