Inégalités scolaires : peut mieux faire

Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) a récemment publié une nouvelle étude faisant apparaître une offre de formation et des moyens — humains et financiers — très inégalement répartis sur le territoire.

La France, un des plus mauvais élèves

Malgré les efforts successifs des politiques d’éducation prioritaire visant à donner davantage de moyens aux écoles situées dans les quartiers dits « défavorisés » — relégués, de fait —, les inégalités persistent et signent. La France serait même l’un des plus mauvais élèves des pays occidentaux dans ce domaine.

Différences de statut

Selon la dernière évaluation PISA de 2015, « 20 % de la variation de la performance en sciences des élèves en France est associée à des différences de statut socio-économique »… contre 13 % en moyenne dans l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les territoires les plus mal lotis sont les régions rurales, les quartiers relégués des grandes villes, le Nord, l’Est et l’Outremer.

Handicaps accumulés

Un exemple : les enseignants des zones prioritaires sont à la fois les plus jeunes (trois fois plus d’enseignants de moins de trente ans dans les quartiers sensibles) et les plus précaires. Les établissements sont caractérisés par un grand nombre de contractuels et un grand turnover. Le taux de réussite est fortement corrélé au contexte social.

Zones stigmatisées

La réussite au brevet de dix points inférieure dans les 10 % de communes les plus pauvres (80 % versus 90 % en moyenne sur le territoire). Et si l’on prend seulement en considération les épreuves écrites du brevet, il est même de seulement 24, 3 % dans les zones rurales, les zones urbaines précaires et l’outremer, contre 42, 8 % en moyenne sur toute la France.
En réponse à ces constats, le gouvernement a annoncé… une révision des moyens accordés à l’Éducation nationale au printemps prochain.

Pour aller plus loin : www.oecd.org/fr