Handicap : les limites de la « bienveillance » présidentielle

Sans salaire, sans frais de représentation et sans budget : le rôle de Brigitte Macron, l’épouse du président de la République, est néanmoins selon la charte de transparence publiée fin aout « de maintenir un lien continu d’écoute et de relations avec les acteurs de la société civile dans les domaines du handicap, de l’éducation, de la santé, de la culture, de la protection de l’enfance ou encore de l’égalité homme-femme ». Des domaines sensibles pour lesquels existent déjà des ministères dédiés, à l’exception de la protection de l’enfance.

Du discours aux actes

Président de l’Association des paralysés de France (APF), Alain Rochon y voit un signe encourageant. « Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait annoncé que le handicap serait une priorité. Nous voyons d’un bon œil la nomination d’un acteur de plus parmi les proches du Président. Elle a la capacité de faire bouger les lignes, et d’influencer le regard des citoyens pour qu’il soit mobilisateur. Ensuite, c’est aux ministres de passer des intentions au discours, et du discours aux actes ».

Responsabilité gouvernementale

Or il y a, justement comme un hiatus entre le discours et les actes. La diminution des contrats aidés en est un exemple, car elle va augmenter les difficultés d’insertion des personnes porteuses de handicap. Rédacteur en chef de Yanous !, bimensuel numérique destiné aux « handinautes », à leur entourage et aux professionnels du handicap, Laurent Lejard déplore ainsi dans son édito de septembre 2017 : « Il est de la responsabilité du Gouvernement d’assurer aux citoyens handicapés l’égalité des droits et des chances à laquelle ils ont pleinement droit, cette égalité n’est pas du ressort d’actions d’une dame patronnesse de bonne volonté ».
On ne saurait mieux dire...