Grève à la PJJ Île-de-France
Hier, lundi 25 juin, le SNPES-PJJ/FSU et la CGT PJJ ont appelé à une grève nationale afin de permettre aux personnels de manifester leur mécontentement et d’obtenir les moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions. Ce mouvement vise à dénoncer la suppression brutale de deux postes d’éducateur·trices dans les deux équipes du Service territorial éducatif de milieu ouvert (STEMO) de l’Est parisien, alors que des renforts étaient attendus en raison de l’activité croissante de ces deux unités.
70 mesures sur liste d’attente
À l’Unité éducative de milieu ouvert (UEMO) Goubet, dans le 19ème arrondissement, en plus de la fermeture d’un poste, le contrat d’une éducatrice contractuelle prend fin et deux éducatrices partent en congé maternité. L’effectif réel, au 1er septembre 2018, sera de 4,6 équivalents temps plein (ETP) au lieu de neuf prévus normalement. Malgré l’anticipation de l’équipe, 40 jeunes actuellement accompagnés ne pourront plus l’être. À cela, s’ajoutent 40 mesures en attente.
À l’UEMO Paris Chemin Vert (11ème arrondissement), dix-huit accompagnements de jeunes sont à répartir et 30 mesures sont en attente. « Malheureusement, cette situation ne constitue en aucun cas une exception à la PJJ, déplore Sophie Benhaïm de la CGT PJJ Île-de-France et Outremer (IDF-OM) : « Nombreux sont les services dépourvus de moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions. Sur notre territoire, il manque 58 postes d’éducateurs pour mettre en œuvre les décisions judiciaires ordonnées ».
Un déficit de 58 postes sur le territoire
En 2017, le nombre de décisions judiciaires confiées à la PJJ s’est accru de 9% au niveau national, dont les deux tiers concernent l’IDF-OM. Face à cette impossibilité de conduire les missions éducatives, l’intersyndicale souligne que « dans un contexte de plus en plus sécuritaire, la PJJ fait le choix politique de déployer des moyens considérables pour financer des lieux de privation de liberté, au détriment des autres modes de prises en charge ».
Les professionnels en grève exigent la réouverture des deux postes dans l’Est parisien et la création de postes sur la région au vu de l’augmentation des mesures PJJ.