Étudiants éducateurs • Une baisse inquiétante

En 2017, 13 900 étudiants étaient inscrits dans l’un des 85 établissements dispensant une formation d’éducateur spécialisé de l’Hexagone, dont 4 300 en première année. Nombre de diplômés cette même années : 4 100.

Moins 10 %

Le recul est très net, de l’ordre de 10 % en cinq ans, « ce qui s’explique en partie », indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) « par le recul du nombre d’inscrits en première année depuis plusieurs années ». Les étudiants, précise encore la DREES, sont nettement plus jeunes que ceux des autres formations sociales (23 ans versus 31 ans). Si 77 % des étudiant·es de première année sont des femmes, celles-ci sont néanmoins moins nombreuses que dans l’ensemble des formations sociales (84 %).

Dégradation progressive

Jean-Marie Vauchez, Président de l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés (ONES) n’est pas surpris de ce constat, cette baisse étant pressentie, et progressivement constatée, depuis plusieurs années.
Il avance plusieurs explications : l’image de l’éducateur s’est dégradée au fil des ans, passant d’une définition positive, engagée dans l’humain, à une définition plus sévère, assujettie au pouvoir, peu formée, éventuellement maltraitante (dont véhiculée par la télé) ; la reconnaissance salariale n’est pas au rendez-vous ; enfin, l’évolution de l’éducateur spécialisé se réduit aujourd’hui à une fonction de coordination, loin du cœur de métier…


Pour aller plus loin