États généraux alternatifs : échanges, analyses et résolution

Le 7 mars prochain, la manifestation nationale du secteur de la santé et de l’action sociale sera notamment suivie par les organisateurs des États généraux alternatifs du travail social. Les mêmes Egats ont réuni environ 150 travailleurs sociaux, venus de toute la France, le 31 janvier, à la Bourse du travail de Paris.

Toute la journée, ils ont échangé en plénière et en ateliers sur ce thème. Des collectifs venus notamment de Toulouse, Lorraine ou de région parisienne ont raconté leurs luttes en cours, auprès des personnes sans abri à Toulouse, dans la protection de l’enfance en Lorraine ou encore dans un foyer de vie en région parisienne.

Soutien à Ibtissam Bouchaara

Certains ont regretté que des stratégies d’action concrètes ne soient pas décidées à l’issue de cette rencontre ; d’autres semblent plus satisfaits. Cette assistante sociale scolaire, par exemple, dit « s’être nourrie de l’énergie positive des actions décrites au cours de cette journée » et repartir avec « plein d’idées pour mobiliser mes collègues ».

Une résolution a été adoptée en fin de journée. Les travailleurs sociaux y affirment leur refus de « participer aux politiques d’exclusion et de stigmatisation menées par les pouvoirs publics dont ils nous voudraient être le bras armé », notamment face à l’accueil des personnes étrangères. Ils rappellent leur attachement aux « valeurs historiques de solidarité et d’humanité » et apportent leur soutien à leur collègue, Ibtissam Bouchaara, éducatrice spécialisée et déléguée du personnel à la Sauvegarde de la Marne, en procédure de licenciement pour avoir dénoncé les conditions d’accueil des mineurs isolés étrangers.