Enfance en danger : en 25 ans, le 119 a triplé son nombre d’appels

Lancé en janvier 1990 pour participer à la prévention des mauvais traitements des mineurs, ce numéro gratuit, ouvert 24 heures sur 24 et 365 jours par an, financé à parts égales par l’Etat et les départements, a comptabilisé en 2014 un total de 370.479 appels décrochés, soit plus de 1000 appels par jour en moyenne, comparé à 115.000 (315 par jour) pour sa première année d’existence. Ces appels sont filtrés par un service de pré-accueil, qui écarte ceux qui sont muets ou "ludiques", et passe les autres aux 50 professionnels de l’enfance du 119. Au total, ces écoutants ont traité plus de 680.000 appels en 25 ans. Sur ce total, près de 170.000 appels ont débouché sur une transmission d’informations préoccupantes aux départements, pour évaluation par les services de protection de l’enfance. Les quelque 510.000 autres ont fait l’objet d’une aide immédiate (conseil, orientation par téléphone). Les appelants sont principalement des adultes (parents ou proches, voisins ...), les enfants représentant environ 11% des appelants. Les auteurs présumés du danger sont le plus souvent des membres de la famille proche, les dangers évoqués étant dans huit cas sur dix d’ordre psychologique ou physique. Le 119 est également contacté pour des conflits parentaux, contenus choquants sur Internet, fugues, jeux dangereux, racket... Pour mieux faire connaître ce service et expliquer son fonctionnement, le GIP Enfance en danger, qui regroupe également l’observatoire national de l’enfance en danger (Oned), a fait réaliser un film de 13 minutes, "Allô 119", téléchargeable sur les sites www.allo119.gouv.fr, www.giped.gouv.fr, et www.oned.gouv.fr. (source AFP)