Collectif des associations citoyennes • Carte des associations menacées

À l’automne dernier, le collectif des associations citoyennes annonçait un « plan social invisible » dans le secteur associatif en raison de la baisse des financements publics. Il pronostiquait entre 30 000 et 40 000 postes en moins. Une prévision contestée par certains spécialistes, comme la chercheuse Viviane Tchernonog dans un tribune publiée sur Jurisassociations de décembre 2014, qui avait reproché au collectif de faire le buzz et de créer un sentiment de panique là où le secteur associatif continuait de créer des emplois. Le collectif maintient son analyse et signale aujourd’hui les conséquences de cette politique d’austérité dans les communes. Il lance une carte, qu’il appelle à compléter, corriger, préciser.
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Elle recense les lieux, en rouge, où les baisses de subventions aux associations sont actées par les conseils municipaux, en jaune, les baisses signalées par les associations elles-mêmes et en vert les communes où le financement est maintenu par volonté politique. Toutes les communes où les subventions baissent n’ont pas la même approche. « Il y a celles qui baissent de manière uniforme, détaille Didier Minot, membre du collectif, expliquant qu’elles n’ont pas d’autres choix comme par exemple à Revin où toutes les associations ont perdu 3% de leurs subventions ». Dans d’autres lieux, le choix politique est clair. Ainsi, à Romans, la municipalité a annoncé vouloir baisser de 40% le budget des centres sociaux et des MJC. Enfin, il existe aussi des municipalités « qui font le choix de diminuer leurs frais de fonctionnement pour préserver les budgets associatifs » souligne Didier Minot. Le collectif des associations citoyennes appelle à une mobilisation pour défendre les associations. Il lance son « printemps des associations » depuis ce lundi 16 mars avec une semaine de mobilisation en Loire Atlantique et à Angers.
(La rédaction Lien social)