Hommage : au-delà de l’émotion
Vivre à la rue, on en crève à 49 ans en moyenne, soit 30 ans de vie en moins que pour une existence passée sous un toit. Ce samedi, le Collectif "Les morts de la rue" rend hommage aux 497 SDF décédés en 2015. Loin d’être exhaustif, ce recensement donne aux chiffres des noms et des visages.
Créée en 2002, l’association constate une évolution dans le regard des gens. Maintenant, ils savent que l’on meurt de misère toute l’année. Reste à passer aux actes. « Quand un centre d’hébergement ouvre, il y a toujours des riverains qui s’y opposent par peur, regrette Cécile Rocca, coordinatrice et fondatrice du collectif. Il faudrait inverser la tendance. »
"Les morts de la rue" rêve d’une prise de conscience : les sans abris ne sont pas une menace, mais des personnes en danger. « Pour que ça change, poursuit la militante, les électeurs devraient faire pression sur les politiques avec des pétitions pour plus d’hébergements et plus de logements très sociaux. Les élus veulent être élus, aux citoyens d’agir. ».
Voir en ligne : Le pari de sortir les SDF de la rue