Accès à l’éducation • Au ban de l’école
La rentrée scolaire n’est pas une réalité pour tous les enfants. Le collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation (CDERE) rappelait le 31 août que « 80 % des enfants vivant en squat ou bidonville ne sont pas effectivement scolarisés ». Le 1er septembre, à l’initiative du Bureau d’aide aux migrants (BAAM), différents collectifs et associations de soutien aux mineurs isolés étrangers se sont retrouvés place de l’Hôtel de Ville à Paris pour dénoncer le refus de scolarisation de ces mineurs. Une classe a été improvisée sur le parvis, le « maître » rappelant que l’école est laïque, gratuite et obligatoire depuis 1882 devant une petite assemblée de jeunes mineurs. Parmi eux, Ibrahim, 15 ans, est arrivé de Guinée Conakry à Paris il y a six mois, il est « passé par le grillage », explique-t-il – qui entoure l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc – pour ensuite rejoindre la France où il espérait pouvoir reprendre ses études, « apprendre à lire, à écrire ». Impossible, malgré son acte de naissance, il a été considéré comme majeur par l’ASE. Il vit depuis lors à la rue et rêve « d’aller à l’école ».