22 mars : le travail social aussi dans la rue

À la veille de la journée de mobilisation pour la défense de la fonction publique Pierre Sersiron du Syndicat Asso rappelle que la casse du service public n’impacte pas que les fonctionnaires. « Quand on réduit les moyens des collectivités territoriales, le travail associatif et social est la première variable d’ajustement. Alors que le gouvernement tend à individualiser les professionnels et à sectorialiser les luttes, nous devons montrer notre capacité à faire groupe. Cette journée de mobilisation nationale doit également être une occasion d’informer sur nos actions, la complexité de la situation et les conséquences directes des choix actuels de politique profondément libérale sur notre travail et nos publics. » L’organisme de défense des travailleurs du secteur associatif souhaite jouer l’union dans un contexte où les associations sont traitées comme des prestataires, et où le gouvernement mise avant tout sur les entrepreneurs sociaux, l’engagement citoyen ou encore le contrat à impact social.

Travailleurs sociaux en première ligne

L’intersyndicale - CGT, FA, FSU, SUD-Solidaires, UNEF, soutenus par le collectif Avenir Éducs et les États généraux alternatifs du travail social (EGATS) - pose un même constat : face aux coupes budgétaires, les travailleurs sociaux sont en première ligne et les personnes accompagnées sont les premières victimes. « Dans le secteur social et médico-social, les conséquences sont immédiates et dramatiques : recul dans la lutte contre les inégalités, régression de la qualité des services, politiques d’enfermement des mineurs, non protection des enfants en danger et des mineurs isolés, des personnes les plus vulnérables, des personnes âgées dépendantes en EHPAD ou à domicile, de plus en plus de personnes et d’enfants sans-abris, instrumentalisation à outrance du travail social au profit d’un autoritarisme d’état » (circulaire Collomb), détaille le communiqué. L’intersyndicale appelle à la mobilisation dans ce contexte ou « sans exception, les services sociaux et médico-sociaux sont aujourd’hui assimilés à des marchandises qui doivent obéir aux lois du marché ».