N° 1229 | Le 15 mai 2018 | par Aurore P., Charlotte C., Antoine G., Thomas P., Gaëtan G., Fabien D., Julie D., Lise A. (École européenne supérieure de travail social – EESTS – de Maubeuge) | Espace du lecteur (accès libre)

La relève

Thème : Formation

Nous sommes un groupe mixte de huit étudiants en préformation «  aux métiers du travail social  » à Maubeuge (Nord), âgés de 18 à 27 ans. Nous sommes tous titulaires du baccalauréat et issus de filières différentes (bac général, technologique et professionnel). Six d’entre nous ont une expérience professionnelle plus ou moins longue dans le domaine social ou autre. La durée de la préformation est de sept mois (octobre 2017 à avril 2018). Elle alterne stages pratiques en institution et cours en centre de formation. Cette préformation nous apporte des techniques et des savoirs pour préparer le concours d’entrée. Au terme de cette préformation, nous avons décidé de rédiger cette contribution comme un moyen pour nous d’exprimer nos motivations et représentations sur les métiers auxquels nous nous destinons (assistant de service social et éducateur spécialisé) ainsi que leurs évolutions durant la préformation. Ceci pour contredire un discours, entendu, perçu et ressenti à certains moments par quelques-uns d’entre nous et qui va à l’encontre des valeurs du travail social qui nous sont inculquées par les professionnels et les formateurs.

Ce discours reste marginal (loin de nous l’idée de généraliser) mais néanmoins choquant voire brutal. En effet nous avons parfois entendu des affirmations telles que : «  Les jeunes travailleurs sociaux sont des branleurs (sic)  » ou encore «  les jeunes travailleurs sociaux n’ont pas de convictions, ils sont formatés  ». Nous considérons ces affirmations comme injustes et méprisantes mais nous les retenons ici, comme point de départ, pour exprimer nos réelles motivations et représentations. Nous avons réfléchi et choisi ces métiers parce qu’ils correspondent à notre envie, en tant que futurs jeunes travailleurs sociaux, d’être utiles à l’autre ainsi qu’à la société, de s’engager au service de l’usager. Cet engagement auprès des personnes est basé sur une communication bienveillante, tolérante et respectueuse.
Par ailleurs, nous nous représentons les métiers que nous souhaitons exercer comme valorisants et passionnants puisqu’ils participent à la restauration de la dignité des personnes quelles que soient leurs difficultés et leurs origines. Cette préformation nous a permis d’appréhender pleinement les valeurs du travail social et nous conforte dans notre voie professionnelle. Le cheminement qui nous amène à nous présenter au concours démontre selon nous notre capacité à appréhender, comprendre et nous projeter dans des métiers qui nous passionnent. Nous voulons exercer cette activité professionnelle avec le souci du service à rendre à l’usager en particulier et à la société en général.

Nous estimons que notre jeunesse, notre liberté de conviction et une certaine forme de naïveté qui nous est parfois reprochée mais que nous revendiquons ne sont en aucun cas des freins mais au contraire une force sur laquelle le travail social trouvera une source de pérennisation de ses valeurs et d’innovation perpétuelle.