■ ACTU - Lutte contre l’exclusion • Parent pauvre du plan de relance

« Le gouvernement a une nouvelle fois fait l’impasse sur les plus pauvres, pourtant premières victimes de la crise », s’étonne dans un communiqué le collectif Alerte. Le plan de relance économique de 100 milliards d’euros sur deux ans, présenté le 3 septembre par le Premier ministre Jean Castex, déçoit le secteur associatif. « C’est une occasion manquée de lutter contre la pauvreté, regrette la fondation Abbé Pierre, seuls 800 millions sont dédiés aux personnes précaires », soit « moins de 1% ».

Humaniser

Parmi les annonces, 100 millions d’euros sont prévus pour la construction et la rénovation d’hébergements d’urgence, dont 10 millions pour « humaniser les centres d’hébergement ». Une autre enveloppe de 100 millions d’euros vise les associations d’aide aux personnes vulnérables, notamment sur le volet alimentaire. La hausse de 100 euros de l’allocation de rentrée scolaire était déjà connue.

Cibler les jeunes

Par ailleurs, le plan de relance mobilise 1,3 milliard d’euros en direction des jeunes éloignés de l’emploi : 400 millions d’euros pour la Garantie jeune et les dispositifs d’accompagnement ; 900 millions d’euros pour les contrats aidés et l’insertion par l’activité économique. Un investissement de 1,6 milliard d’euros dans la formation des jeunes vise notamment les secteurs du soin et du numérique.

Les associations auraient voulu des mesures plus fortes, telles que la revalorisation du RSA et son ouverture dès 18 ans, la revalorisation des APL, ou encore des relogements massifs dans le cadre du plan Logement d’abord.
Le gouvernement a promis d’autres mesures dans la loi de finances pour l’année prochaine.