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La France est un bien étrange pays.
On apprenait la même semaine que 50 % des petits garçons de 12 ans ont déjà vu des films pornos sans contrôle, aucun, sur le contenu de ces films et que des politiques avaient fait un scandale parce que l’on proposait des cours d’initiation à la sexualité pour cette même tranche d’âge. Je sais que l’on mesure assez difficilement les effets de la pornographie sur la sexualité. On sait que ça peut créer des complexes physiologiques chez les garçons et les filles, on sait que ça peut mettre la barre très haut quant à la performance et l’on sait surtout que les idées parfois un peu « excessives » des professionnels de la chose deviennent banales, parfois même obligatoires comme examen de passage pour devenir adulte comme on allait au bordel avec papa au 19e siècle pour devenir un bonhomme. Mais on ne sait rien de ce que ça développe chez l’enfant, fille ou garçon. Est-ce un traumatisme ? Est-ce totalement incompréhensible ? Est-ce modélisable ? On ne sait pas, mais franchement, personnellement, je n’ai pas tellement envie de savoir et il m’apparait que face à ce constat terrible, la seule réponse que l’on puisse apporter au-delà de pondre des lois inapplicables pour bloquer ces sites aux gamins, c’est de leur causer amour, sexualité, relations amoureuses et tenter ce que l’on fait désespérément avec le tabac ou l’alcool, de la prévention des risques avec des intervenants formés et expérimentés.
D’expérience, je constate que les parents n’imaginent absolument pas la vraie vie de leurs enfants, le contenu des portables des copains et les formes nouvelles que prend l’initiation à la sexualité à l’heure des réseaux sociaux. Alors plutôt que de faire de la politique malsaine sur ce sujet, on devrait tous, adultes, promouvoir au plus vite, une éducation à la sexualité préventive, bienveillante et surtout adaptée à cette nouvelle génération un peu sacrifiée à nos jeux de cons.

• Jeunes/ Sexualité