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► LE BILLET de Jacques • Rapatriez-les tout de suite !

Le mercredi 14 septembre, la Cour Européenne de droits de l’homme (CEDH) a une fois de plus condamné la « patrie » éponyme. Il faudrait peut-être penser à prendre une carte de fidélité ! Cette fois-ci, c’est le refus de la France de rapatrier les femmes et les enfants qui croupissent dans les camps de réfugiés syriens qui a été stigmatisé.

Après en avoir exfiltré 51 au mois de juillet, notre gouvernement s’est immobilisé au milieu du gué. De deux choses l’une, soit c’était une erreur d’agir ainsi (mais personne n’est en capacité d’expliquer pourquoi) et on ne comprend alors pas la raison pour laquelle ce premier geste a été accompli. Soit, il fallait effectivement le faire (et le strict respect des droits de l’enfant le justifie pleinement) et alors pourquoi laisser pourrir encore 160 enfants français et 75 femmes dans des conditions aussi sordides ?

« En exécution de son arrêt, la Cour précise qu’il incombe au gouvernement français de reprendre l’examen des demandes des requérants dans les plus brefs délais en l’entourant des garanties appropriées contre l’arbitraire », ont statué les dix-sept juges de la Grande chambre de la CEDH.

Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’enfance, a réagi le lendemain 15 septembre sur France Inter : « les enfants doivent être rapatriés, parce qu’ils n’ont pas choisi la radicalité de leurs parents. » Saluons chaleureusement qu’un membre du gouvernement reconnaisse officiellement qu’une femme (de) djihadiste n’accouche pas d’un nourrisson terroriste ! Et de poursuivre, en expliquant que « les conditions de rapatriements sont extrêmement complexes »… C’est vrai que cela ne fait quand même que depuis 2019, que la question se pose. Vous comprenez, on a bien essayé, mais aucun VTC n’a accepté de faire le trajet … Mais, soyons rassurés : on cherche toujours.

Cette interpellation infâmante de la CEDH va-t-elle sortir les autorités de ce pays de la lâcheté et de l’ignominie dans lesquelles elles se vautrent depuis tant d’années ? Chaque heure qui passe impose à ces mômes les pires conditions de survie. Le sort qui continue à leur être réservé ne fait que décupler l’indignité de ces décideurs qui portent la lourde responsabilité de les maintenir en enfer. Ces gouvernements successifs qui ont fait le choix d’abandonner ces enfants sont marqués à jamais du sceau de la souillure. Nous sommes nombreux à le crier haut et fort : ce n’est pas en notre nom que cette politique abjecte se perpétue !