N° 861 | Le 15 novembre 2007 | Patricia Delage | Critiques de livres (accès libre)

Guide du bénévole social

Jean-Paul Arveiller


éd. érès, 2007 (192 p. ; 13 €) | Commander ce livre

Thème : Bénévolat

D’accompagnement à vulnérabilité psychique en passant par bonne distance ou relation d’aide, ce guide définit chaque terme ou chaque type d’intervention du bénévolat social qui fait le pari de l’aide auprès d’autres personnes. « La mission que se donne le bénévole est difficile, elle se heurte à de nombreux obstacles qu’il faut sans doute cerner pour pouvoir tenter de les dépasser ». En France aujourd’hui, on estime entre dix à quinze millions les personnes bénévoles dont il faut distinguer l’implication occasionnelle ou régulière. Les bénévoles recherchent de plus un plus un « bénévolat de mission », concernant des actions précises, ponctuelles. Le manque de perspectives à long terme induit cette modification de l’engagement. « Demain sera meilleur » est remplacé par « demain risque d’être pire ».

Cette première raison d’ordre historique est complétée par une raison plus d’ordre psychologique. Cela tient à la montée d’un certain individualisme. Les engagements sont ainsi moins nombreux pour les causes altruistes. Pourtant, la motivation du lien social reste un des moteurs du bénévole. Une implication bénévole est un signe de bonne santé mentale, certains en font mention dans leur CV. À l’inverse, bon nombre d’associations recherchent de plus en plus des compétences particulières. Il ne s’agit plus uniquement d’être présent, mais de mettre à disposition d’un collectif un savoir-faire précis. La formation fait ainsi son entrée dans le monde du bénévolat. Si l’on en croit ce psychiatre facétieux, « un bénévole est un retraité qui a un (e) conjoint (e) compréhensif (ve) » tant la disponibilité reste grande sachant qu’il n’y a pas de rémunération en retour.


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